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Équateur : au moins cinq nouveaux détenus se sont évadés du pénitencier de Guayaquil

Le président Daniel Noboa a décrété l'état d'urgence. [Yuri CORTEZ / AFP]

Au moins cinq détenus se sont évadés vendredi soir du vaste complexe pénitentiaire de Guayaquil, dans le sud-ouest de l'Équateur. Deux d'entre eux ont été rattrapés peu après, au cours d'une vaste opération de recherches, a-t-on appris de sources concordantes.

Panique dans une prison équatorienne.  Au moins cinq détenus ont pris la fuite en début de soirée par la partie arrière de la prison, qui jouxte une rivière, ont indiqué à l'AFP deux sources policières. Deux d'entre eux ont été retrouvés.

Peu après l'évasion, deux hélicoptères, ainsi que des drones, ont survolé les alentours de l'immense prison, en périphérie nord de la ville. Ils ont utilisé de puissants projecteurs dirigés vers le sol pour tenter de localiser les fugitifs.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux, non vérifiées, ont montré deux hommes ventre à terre et menottés, présentés comme des fugitifs. Les autorités ou l'administration pénitentiaire n'ont fait aucune déclaration. Peu après l'incident, des dizaines de policiers, appuyés par des militaires, étaient visibles patrouillant autour du pénitencier, où sont emprisonnés les pires criminels du pays. 

Une crise sécuritaire d'ampleur

L'Équateur connaît depuis dimanche une crise sécuritaire sans précédent, qui a pour origine l'évasion de cette même prison de Guayaquil du redouté chef du gang des Choneros Adolfo Macias, alias «Fito». Sa fuite a été suivie de mutineries dans les prisons, de prises d'otages et d'attaques contre les forces de l'ordre et de véhicules incendiés. Au total, dix-huit personnes ont été tuées.

Le président Daniel Noboa a décrété l'état d'urgence et ordonné à l'armée de neutraliser ces bandes criminelles, considérées comme «terroristes». Plus de 22.400 militaires ont ainsu été déployés, avec des patrouilles terrestres, aériennes et maritimes. Des perquisitions et des opérations à tout va ont également été menées dans les prisons, tandis qu'un couvre-feu a été imposé.

Selon un dernier bilan officiel publié vendredi, depuis le 9 janvier, 859 suspects ont été interpellés, 25 détenus évadés ont été recapturés, 5 «terroristes» ont été abattus et 57 personnes séquestrées ont été libérées.

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