Le rendez-vous des vingt premières puissances s’est ouvert dimanche en Chine avec un menu chargé sur les plans économique comme diplomatique.
C’est un sommet pas comme les autres. Pour la première fois, le rendez-vous des vingt plus grosses puissances économiques se déroule en Chine (à Hangzhou). Mais cette première est également la dernière (du mandat actuel) de François Hollande et de Barack Obama. Raison supplémentaire pour les dirigeants français et américain de faire de ce G20 un moment charnière pour la planète. Un sentiment partagé par Xi Jinping, leur homologue et hôte chinois, qui a encouragé les participants à parvenir à «des mesures concrètes, sans discussions creuses».
Rassurer les investisseurs et relancer la croissance mondiale
Les vingt pays présents durant deux jours à Hangzhou représentent plus de 80 % de l’économie mondiale. Ils leur importe donc de trouver les solutions pour donner un nouvel élan à celle-ci. Les prévisions du Fonds monétaire international ont en effet été revues à la baisse, avec une croissance mondiale de seulement 3,1 % en 2016, et 3,4 % l’année prochaine. La situation de la Chine, qui connaît son taux de croissance le plus faible depuis vingt-cinq ans, n’y est pas étranger. Pour y remédier, le géant asiatique entend miser sur l’«innovation vigoureuse, interconnectée et inclusive».
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Lutter contre le réchauffement climatique
En arrivant dimanche en Chine, François Hollande a fait de la ratification d’ici à la fin de l’année de l’accord mondial sur le climat, conclu en décembre à Paris, sa première priorité. Il a été aidé dans son souhait par la Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros émetteurs de CO2 de la planète, qui ont ratifié l’accord dès samedi. Une annonce qui devrait aider les autres nations à les imiter. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué cette avancée «historique», qui pourrait permettre l’entrée en vigueur de l’accord Dès la fin de l’année.
#G20 : "Mon premier objectif est de faire ratifier le plus vite possible l'Accord de Paris" — @fhollande #COP21 pic.twitter.com/VrP2Ug1AI6
— Élysée (@Elysee) 4 septembre 2016
Mettre en oeuvre tous les moyens pour combattre le terrorisme
Les grandes nations réunis en Chine ont également pour objectif de s’accorder sur les solutions possibles pour lutter contre le terrorisme. Dans cette optique, François Hollande devait ouvrir dimanche les débats sur le financement du terrorisme. Le président français entend renforcer la coopération internationale pour stopper les arrivées d’argent, «faire en sorte que nous puissions [...] éviter des trous dans le système financier». Sur le train, et particulièrement en Syrie, ce sommet devrait également permettre aux différents acteurs de la lutte anti-terroriste de confronter leur point de vue. L’occasion pour la France de rappeler son souhait d’une «solution politique» et non «militaire».
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Analyser les conséquences du Brexit
Ce G20 est aussi le premier post-Brexit, et donc le premier de la nouvelle Première ministre Theresa May. Malgré la sortie du Royaume-Uni de l’UE, celle-ci a assuré vouloir devenir «un leader mondial du libre échange». Mais le nouveau statut de Londres a tendance a refroidir ses partenaires. Barack Obama a ainsi fait savoir que le Royaume-Uni ne serait pas prioritaire dans les négociations commerciales avec l’Europe, tandis que le Japon a établi un document de quinze pages rassemblant les conséquences néfastes du Brexit et listant les demandes spécifiques des entreprises nippones.
En finir avec les paradis fiscaux et l’optimisation fiscale
Pour François Hollande, le dernier G20 de son quinquennat doit également s’atteler à lutter «contre les paradis fiscaux et l’optimisation fiscale. Le président français a fait savoir qu’une «liste des paradis fiscaux» allait être établie, avec l’espoir qu’elle soit entérinée par tous les participants du sommet. Cette liste impliquerait des mesures de rétorsion à l’égard des ceux qui y figureraient.