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Crimée : deux Femen interpellées à Simféropol

Un homme étrangle une manifestante du mouvement Femen devant le parlement de Crimée à Simféropol, le 6 mars 2014 [Alexander Nemenov / AFP] Un homme étrangle une manifestante du mouvement Femen devant le parlement de Crimée à Simféropol, le 6 mars 2014 [Alexander Nemenov / AFP]

Deux femmes du mouvement féministe des Femen ont été interpellées par la police jeudi à Simféropol, la capitale de la région ukrainienne de Crimée, après avoir fait irruption, seins nus, dans un rassemblement devant le Parlement local en faveur du rattachement à la Russie.

 

L'une d'entre elles a très rapidement été stoppée, tandis que la deuxième a couru sur la vaste esplanade en criant "Stop Putin's war!" ("Arrêtez la guerre de Poutine!"), avant d'être arrêtée par des cosaques, présents en nombre, puis embarquée dans une voiture par des membres des forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

On ignorait leurs noms, leur nationalité et où la police les avaient emmenées.

La foule autour, une centaine de personnes agitant notamment des drapeaux russes, a hurlé "honte à toi!", "Prostituée!".

Devant le Parlement, une femme a crié au micro : "regardez de quelle manière l'Occident nous provoque!".

Le mouvement Femen est né en Ukraine et s'est fait connaître par ses actions hautement médiatiques, au cours desquelles ses militantes apparaissent les seins nus. Ces femmes n'ont plus aujourd'hui de représentation en Ukraine. Elles ont en revanche ouvert un centre à Paris.

Des policiers ukrainiens arrêtent une manifestante du mouvement Femen, le 6 mars 2014 à Simféropol, la capitale de la Crimée [Alexander Nemenov / AFP]
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Des policiers ukrainiens arrêtent une manifestante du mouvement Femen, le 6 mars 2014 à Simféropol, la capitale de la Crimée
 

Le Parlement de Crimée a fait jeudi un pas de plus vers la partition de l'Ukraine en demandant à Vladimir Poutine le rattachement à la Russie de cette péninsule et en annonçant un référendum pour le 16 mars.

Les électeurs de Crimée, un territoire stratégique pour Moscou où les forces russes encerclent depuis le 28 février la plupart des bases militaires ukrainiennes, auront le choix entre un rattachement à la Russie et une autonomie nettement renforcée, a expliqué à l'AFP le député Grigori Ioffe.

Avant l'intervention des militantes des Femen, des chansons patriotiques russes étaient diffusées, de même qu'une chanson aux paroles très critiques envers l'Union européenne et plusieurs de ses pays membres, dont la France et l'Estonie.

"Russie! Russie!", "Liberté pour la Crimée !" ou encore "Référendum!", scandait la foule.

 
 

"Au référendum, je vais voter pour que nous nous séparions de l'Ukraine", dit à l'AFP Ekaterina Sergueevna, une retraitée. Interrogée sur le fait de savoir si ce sera mieux pour la Crimée d'être intégrée à la Russie, elle répond toutefois : "nous ne savons pas".

"Je veux que nous rejoignions la Russie, ce sera beaucoup mieux pour le développement économique", dit, plus enthousiaste, Lidia, une jeune femme employée dans un café.

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