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Moscou veut "protéger" ses citoyens

Le président russe Vladimir Poutine le 7 février 2014 à l'ouverture des JO de Sotchi  [Andrej Isakovic / AFP/Archives] Le président russe Vladimir Poutine le 7 février 2014 à l'ouverture des JO de Sotchi [Andrej Isakovic / AFP/Archives]

La Russie se donne le droit de "protéger ses intérêts et les populations russophones" en cas de "violences" dans l'Est de l'Ukraine et en Crimée, a déclaré samedi le président russe Vladimir Poutine à son homologue américain Barack Obama qui l'a mis en garde et l'a appelé à replier ses forces.

 

Selon un communiqué du Kremlin, M. Poutine a évoqué "la vraie menace pesant sur les vies et la santé des citoyens russes sur le territoire d'Ukraine", ainsi que "les actions criminelles des ultranationalistes soutenus par les actuelles autorités à Kiev".

La conversation a porté sur la "situation extraordinaire en Ukraine" et a eu lieu à l'initiative de la partie américaine.

De son côté, le président Barack Obama a appelé Vladimir Poutine à replier les forces russes dans leurs bases de Crimée et l'a mis en garde contre un isolement croissant international s'il persistait à intervenir en Ukraine.

Lors d'un appel téléphonique de 90 minutes, M. Obama a affirmé à M. Poutine qu'il avait violé la loi internationale en déployant des troupes russes en Ukraine, et l'a exhorté à discuter pacifiquement avec les autorités de Kiev de ses inquiétudes sur le traitement des russophones dans le pays, a indiqué la Maison Blanche.

Le président Barack Obama le 28 février 2014 à Washington [Brendan Smialowski / AFP]
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Le président Barack Obama le 28 février 2014 à Washington
 

Cet appel intervient alors que M. Obama a réuni samedi après-midi en urgence son équipe de sécurité nationale pour examiner les options politiques sur la table, peu après un vote par le Parlement russe autorisant le recours à l'armée en Ukraine.

A Kiev, les nouvelles autorités pro-européennes ont donné l'ordre de mettre l'armée en état d'alerte.

Plusieurs sites stratégiques de la péninsule russophone de Crimée, dans le sud de l'Ukraine, sont désormais sous le contrôle d'hommes armés et en uniformes, mais sans signe permettant de les identifier. Ils contrôlent les aéroports de Simféropol, capitale de la Crimée, de Sébastopol, ainsi que le centre de Simféropol, et ont hissé le drapeau russe sur plusieurs bâtiments officiels.

La Crimée, qui faisait partie de la Russie sous l'URSS et n'a été rattachée à l'Ukraine qu'en 1954, abrite toujours la flotte russe de la mer Noire, dans le cadre d'un accord entre les deux pays.

Majoritairement peuplée de russophones, c'est la région d'Ukraine qui s'oppose le plus radicalement aux nouvelles autorités en place à Kiev.

Mais les foyers de tension se sont aussi propagés dans des grandes villes de l'Est de l'Ukraine, traditionnellement pro-russes, comme à Kharkiv et à Donetsk.

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