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Sotchi, des jeux sous surveillance

Vue d'ensemble du Palais de glace Bolchoï, à la coupole sphérique, sur le site du village olympique de Sotchi, en Russie, le 9 décembre 2012 [Mikhail Mordasov / AFP/Archives]

Le 7 février prochain, les XXII es JO d’hiver s’ouvriront en Russie, où la sécurité est à son niveau maximum pour éviter toute attaque. 

 

Dans un mois jour pour jour, les JO «les plus sécurisés» de l’Histoire débuteront à Sotchi, en Russie. La formule est de Dmitry Chernyshenko, directeur du comité organisateur, qui l’utilise depuis mai dernier.

Or, depuis les deux attentats récents à Volgograd, la tension est montée de plusieurs crans. Car la ville du Caucase est située à «seulement» 700 km de la station balnéaire de la mer Noire (une faible distance à l’échelle du pays). Ces attentats- suicides, attribués aux rebelles islamistes du Caucase, ont fait 34 morts. Pour Vladimir Poutine, il est hors de question que le scénario se répète.

 

Un accès hyper réglementé 

Aujourd’hui entrent donc en vigueur une série de restrictions imposées par un décret signé Vladimir Poutine. L’accès à Sotchi en voiture est désormais interdit aux non-résidents.

Tous les Russes en visite dans la ville doivent se signaler en personne aux autorités locales dans les trois jours suivant leur arrivée. Un délai réduit à 24 heures pour les étrangers sans visa. Cette mobilisation ne date pas d’aujourd’hui. Depuis des mois, le comité antiterroriste multiplie les manœuvres militaires, sur terre comme en mer.

La surveillance des nombreux sites olympiques est assurée par 35 000 hommes et des milliers de caméras. «Les mesures de sécurité sont tout simplement sans précédent», a d’ores et déjà assuré Anatoly Pakhomov, le maire de Sotchi.

Car pour le président Poutine, ces jeux sont «une priorité nationale». «Sotchi, et le sport en général, est pour Poutine une des meilleures manières de redorer l’image de la Russie», explique Tatiana Kastouéva-Jean, chercheuse à l’Ifri.

C’est notamment le meilleur moyen de prouver au monde entier que le Caucase est bien pacifié depuis la fin de la deuxième guerre de Tchétchénie, en 2009, et que la Russie est capable de sécuriser son territoire.

 

Des Jeux ciblés par les islamistes

Pour d’autres, c’est au contraire l’occasion de faire parler de soi. «La Russie est le 3 e pays le plus touché par le terrorisme au monde, mais on n’en parle pas forcément hors des frontières, explique Tatiana Kastouéva-Jean. Agir durant les Jeux serait alors une exposition médiatique extraordinaire.»

En juillet dernier, le Tchétchène Dokou Oumarov, chef des rebelles islamistes du Nord-Caucase, affirmait qu’il devait faire tout ce qui était en son pouvoir «pour empêcher la tenue des Jeux olympiques et ce, par tous les moyens».

Une menace motivée notamment par le fait qu’une partie des épreuves doit se dérouler sur d’anciennes terres de tribus caucasiennes, défaites par le tsar en 1864.

Baptisé «l’Emir du Caucase», Oumarov avait déjà revendiqué de nombreux attentats en Russie, dont ceux qui avaient fait 40 morts dans le métro de Moscou en 2010.

S’il ne l’a pas encore fait pour ceux de Volgograd, les autorités Russes ont cru reconnaître sa «patte» dans le fait que les auteurs soit des kamikazes femmes.

Reste à savoir si ces attaques étaient une sorte d’avertissement, quelques jours seulement avant l’événement le plus important du pays.

 

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