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Mandela : le faux interprète est-il un meurtrier ?

L'interprète en langue des signes à côté du président américain Barack Obama pendant la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela à Johannesburg, le 11 décembre 2013 L'interprète en langue des signes à côté du président américain Barack Obama pendant la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela à Johannesburg, le 11 décembre 2013 [Alexander Joe / AFP / Archives]

Des proches de Thamsanqa Jantjie, le faux interprète en langue des signes qui gesticulait de façon incohérente pendant les cérémonies d'hommage à Nelson Mandela, ont déclaré que l’homme aurait également participé à un double meurtre en 2003.

 

C’est une nouvelle fois la stupeur et la consternation à propos de Thamsanqa Jantjie, le faux interprète en langue des signes qui traduisait n’importe quoi pendant les discours officiels des cérémonies d'hommage à Nelson Mandela.

Selon l’agence de presse AP (Associated Press), un membre de la famille de Jantjie, ainsi que trois de ses proches, ont déclaré que l’homme de 34 ans ne serait pas seulement un imposteur mais également un probable criminel.

Ces derniers ont en effet expliqué à l’AP que Thamsanqa Jantjie aurait fait partie d’un groupe de trois individus soupçonnés d’avoir tué et brûlé en 2003 deux hommes qui avaient volé une télévision.

La mise en scène des crimes aurait été des plus barbares. Les proches de Thamsanqa Jantjie, dont les identités n’ont pas été révélées, ont déclaré que des pneus avaient été placés autour du cou des victimes avant d'y mettre le feu.

 

Malade mental

Mais, contrairement aux deux autres suspects qui ont été jugés en 2006 pour ces meurtres, Thamsanqa Jantjie ne serait pas allé jusqu’au procès car les experts l’auraient déclaré inapte mentalement.

Il aurait alors été interné dans une institution spécialisée avant de pouvoir revenir chez lui à la périphérie de Soweto, le célèbre "township" à majorité noire situé à la périphérie de Johannesburg.

Le 10 décembre, pendant les éloges à la mémoire de l’ancien dirigeant Sud-Africain Nelson Mandela, il avait réussi à approcher les principaux dirigeants de la planète, dont Barack Obama, en se faisant passer pour un interprète en langue des signes.

Pour sa défense Thamsanqa Jantjie a déclaré qu’il souffrait de schizophrénie et son état avait effectivement été jugé altéré sur le plan mental pour ne pas être poursuivi. Il avait déjà été interrogé sur son passé lundi par l’AFP qui avait rapporté que l’homme avait tenu des propos incohérents.

Ses proches disent vouloir garder l’anonymat car ils sont trop embarrassés par le passé et maintenant l’imposture de Thamsanqa Jantjie. 

 

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