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Mandela : l'interprète en langage des signes faisait n'importe quoi

Le discours de Barack Obama mardi au stade de Soweto n'a pas du tout été compris par les sourds et malentendants. Et pour cause.[PEDRO UGARTE / AFP]

L'interprète en langage des signes engagé pour traduire les discours de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela mardi à Soweto ne maîtrisait absolument pas cette langue et signait n'importe quoi.

 

L'homme qui a traduit en langage des signes les discours des chefs d'Etat du monde entier lors de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela, mardi, au stade de Soweto était un imposteur. C'est le sentiment de Cara Loening, la directrice de l'organisme Sign Language Education and Development, et elle s'en est ému mercredi auprès des médias, ajoutant que "la communauté des sourds en Afrique du Sud était complètement outragée."

Cet incroyable raté a pourtant très vite été repéré, sur Twitter notamment, où plusieurs personnes ont immédiatement signalé l'incohérence des traductions et réclamé que ce "clown" cesse tout de suite de sévir en direct et en mondovision.

 

 

 

 

Delphin Hlungwane, un interprète officiel de la Fédération des sourds d'Afrique du Sud interrogé par l'AFP estime que l'homme qui a traduit le discours de Barack Obama "gesticulait et bougeait juste ses mains dans tous les sens, il n'avait aucune grammaire, n'utilisait aucune structure, ne connaissait aucune règle de la langue." Et de conclure que l'usurpateur n'avait "rien traduit du tout, aucune de ces gesticulations n'avait de sens."

Sur cette vidéo, nous pouvons le voir en train de signer d'un air grave par série de trois ou quatre signes, parfois accompagné d’un mouvement d’épaules.

 

Un blog anglais spécialisé sur la langue des signes relevait lui que la structure de sa main, ses expressions faciales et les mouvements de son corps ne suivaient pas ce que l'orateur disait.

 

Déjà lors d'un congrès de l'ANC en 2012

L'usurpateur n'avait, semble-t-il, jamais travaillé auparavant pour aucune chaîne de télévision. Mais certains jurent l’avoir déjà vu signer n’importe quoi lors d’un congrès de l’ANC en décembre 2012.

Interrogée par la presse, la porte-parole du gouvernement sud-africain n'était pas en mesure de donner son identité ni de préciser dans quelles conditions il avait été recruté, ni même par qui. Elle a promis une réponse pour l'après-midi.

 

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