Rejeté à la naissance par sa mère, Nathan Verheslt, né(e) Nancy, a été euthanasié lundi suite à l'échec de son changement de sexe. Il a néanmoins légué une somme d'argent à sa mère qui a déclaré mercredi qu'elle était insensible à la mort de son fils, rapporte la presse belge.
Avant d'être euthanasié lundi, Nathan Verhelst, 44 ans, a envoyé une lettre à sa mère dont le contenu a été révélé jeudi. Dans ce courrier, il lui annoncerait qu'elle bénéficiera d'un héritage pécuniaire. "Je t'offre quelque chose auquel tu ne t'attendais peut-être pas : de l'argent pour rembourser tes dettes, afin que tu puisse profiter un peu de la vie", peut-on lire dans cette lettre.
Cett décision est d'autant plus frappante que les relations entre Nathan et sa mère, prénommée Jenny, furent d'une dûreté effrayante. En témoignent les propos glaçants tenus par la mère mercredi dans une interview à la presse flamande : "Quand j'ai vu Nancy pour la première fois, mon rêve a été brisé. Elle était si laide. J'avais mis un monstre au monde, un fantôme. Pour moi, ce chapitre est fermé. Sa mort ne me fait rien. Je ne ressens aucune douleur, aucun doute, aucun remords".
Volonté d'apaisement
Dans sa lettre, Nathan revient sur ce lourd passé, animé manifestement de la volonté d'apaiser les souvenirs : "Je le fais de tout coeur et je pense à ce qui aurait pu se passer si les choses s'étaient déroulées différemment, si tu m'avais donné de l'amour. J'espère que tu vivras longtemps".
Si la réception de ce courrier a peut-être temporisé la virulence de Jenny, son état d'esprit demeure néanmoins inchangé comme l'indiquent ces tous derniers propos rapportés par la presse belge : "Je n'ai jamais pensé que notre Nancy me laisserait quelque chose. Qu'il s'agisse de 10.000 euros ou d'un euro, cela n'a pas d'importance. Le fait qu'il me donne de l'argent m'étonne. Mais je dois être honnête : sa mort ne me touche toujours pas, je ressens seulement un soulagement. La boucle est bouclée, ma fille est morte. Je vais suivre son conseil et essayer de profiter un peu de la vie".
"Il était si laid", raconte sa mère