En direct
A suivre

Trois Casques bleus enlevés puis relâchés sur le Golan entre Syrie et Israël

Un poste de contrôle tenu par les Casques bleus de l'ONU à Quneitra, dans la zone démilitarisée du Golan, le 8 mars 2013 [Jack Guez / AFP/Archives] Un poste de contrôle tenu par les Casques bleus de l'ONU à Quneitra, dans la zone démilitarisée du Golan, le 8 mars 2013 [Jack Guez / AFP/Archives]

Trois Casques bleus de l'ONU, dont un Néo-Zélandais, ont été enlevés mercredi dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie sur le Golan par un groupe armé inconnu avant d'être relâchés quelques heures plus tard, a indiqué un haut responsable des Nations unies

Ils font partie de l'Onust (Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve en Palestine) et opéraient en soutien à la Force d'observation du désengagement sur le Golan (Fnuod).

"Un groupe d'hommes armés inconnus a fait irruption dans le poste d'observation 52 de l'ONU, dans la zone de séparation" entre Israël et la Syrie sur le Golan, a déclaré jeudi soir à la presse le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous.

Trois observateurs non armés "ont été capturés et retenus pendant cinq heures environ, puis relâchés sains et saufs", a-t-il ajouté sans préciser leur nationalité.

Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, le 10 septembre 2012 à Kinshasa, au Congo [Antoine Guide / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, le 10 septembre 2012 à Kinshasa, au Congo

Ils sont rentrés sans encombre au poste 52 après intervention d'un officier supérieur de la Fnuod.

Un des trois officiers de l'Onust enlevés est néo-zélandais, a indiqué l'armée néo-zélandaise, confirmant que les trois hommes avaient été relâchés cinq heures plus tard.

Le Conseil de sécurité a publié jeudi soir une déclaration unanime "condamnant fermement" cet enlèvement, appelant "toutes les parties à coopérer" avec la Fnuod et l'Onust et soulignant qu'il s'agit du troisième enlèvement de Casques bleus sur le Golan en deux mois.

Vingt et un observateurs philippins de la Fnuod avaient été retenus pendant cinq jours en mars par un groupe rebelle syrien, et quatre autres avaient été capturés par le même groupe début mai.

Ces enlèvements soulignent "les conditions très difficiles qui prévalent désormais dans et autour de la zone d'opération" des Casques bleus, a noté M. Ladsous.

L'Onust, qui compte environ 170 observateurs non armés, a été établi en juin 1948 pour surveiller l'application de la trêve en Palestine. Depuis sa création, l'Onust a notamment surveillé le cessez-le-feu dans la zone du canal de Suez et les hauteurs du Golan après la guerre arabo-israélienne de juin 1967.

La Fnuod, dont les membres sont équipés seulement d'armes de poing défensives, est chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu sur le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée en grande partie par Israël.

La Force compte un millier de Casques bleus, civils et militaires. Après le départ de troupes canadiennes, japonaises et croates, les principaux contingents sont désormais autrichien, philippin et indien. Selon un responsable de l'ONU, 150 soldats fidjiens environ vont rejoindre la Force dans les prochaines semaines.

Le gouvernement philippin a laissé entendre qu'il pourrait retirer ses soldats de la Fnuod. "Nous sommes en contact étroit avec les pays contributeurs de troupes pour tenter de garder leur soutien qui est essentiel", a commenté M. Ladsous.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités