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Syrie : l'Iran menace de riposter après la frappe sur son consulat à Damas

Il s’agit de la cinquième attaque de ce type en Syrie, en huit jours. [Firas Makdesi / REUTERS]

L'Iran accuse Israël d'avoir mené un raid aérien visant la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas en Syrie, ce lundi 1er avril. Le bilan ferait état de 13 morts, dont sept Iraniens. Ce mardi, Téhéran a «juré de riposter».

Dans un contexte particulièrement tendu, sur fond de guerre dans la bande de Gaza, le consulat iranien à Damas a été ciblé par un raid, ce lundi 1er avril. Une opération que l'Iran attribue à Israël. Cette attaque aurait provoqué la mort de 13 personnes, dont sept Gardiens de la révolution d’Iran et six Syriens.

La capitale iranienne, Téhéran, a promis de riposter à ce raid. Elle a été soutenue par la Russie qui a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Celui-ci devrait se tenir ce mardi 2 avril.

Que s’est-il passé ?

Selon l’ambassadeur iranien en Syrie, «le bâtiment a été attaqué par des avions de combat F-35 et six missiles». Pour le ministère syrien de la Défense, il s’agirait d’une attaque orchestrée par Israël, qui a «lancé des frappes aériennes depuis le Golan syrien occupé, visant l’annexe de l’ambassade iranienne à Damas». Ces frappes auraient donc «entièrement détruit» le bâtiment diplomatique, situé dans le quartier de Mazzeh, où se trouvent également d’autres ambassades et bâtiments des Nations Unies.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), a fait état de 13 morts, à savoir «sept Iraniens et six Syriens», selon la télévision d'Etat.

En complément, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran a confirmé la mort de sept de ses membres. Parmi les victimes figurent deux hauts gradés de la Force Qods, Mohammad Reza Zahedi et Mohammad Hadi Haji Rahimi, ont confirmé les Gardiens de la révolution. 

À quoi doit-on s’attendre de la communauté internationale ?

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a assuré que le pays allait apporter «une réponse décisive», appelant «la communauté internationale» à apporter «une réponse sérieuse» à ces attaques. Il a, par ailleurs, indiqué que le chargé d’affaires de la Suisse, représentant des intérêts des États-Unis en Iran, avait été convoqué. «Un message important a été adressé au gouvernement américain», a souligné le ministre cité par l’agence iranienne Irna, car «l’Amérique doit prendre ses responsabilités».

L'Union européenne a appelé à «la retenue». La Russie a également condamné l’attaque. «Nous demandons aux dirigeants israéliens de cesser les actes de violence armée provocateurs contre le territoire de la Syrie et des pays voisins», a conclu le ministère des Affaires étrangères. Le pays a aussi mis en garde contre les «conséquences extrêmement dangereuses» pour la région. La Chine a, à son tour, condamné le raid comme une «violation» de la sécurité des institutions diplomatiques».

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir à 19h GMT (21h en France), lors d'une session publique au sujet de ce raid.

Le Hezbollah appelle à la «vengeance»

L'organisation terroriste Hamas a, quant à elle, condamné «l’agression terroriste sioniste», en dénonçant une «violation flagrante du droit international», ainsi qu’une «dangereuse escalade».

De son côté, le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, est passé aux menaces, «ce crime ne passera pas sans que l’ennemi ne soit puni» et a ainsi évoqué une «vengeance à venir».

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