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Décès de Chavez : hommage de ses alliés, ouverture d'un nouveau chapitre pour Obama

Le président bolivien Evo Morales (centre) s'adresse aux médias après l'annonce de la mort d'Hugo Chavez, à La Paz le 5 mars 2013 [Aizar Raldes / AFP] Le président bolivien Evo Morales (centre) s'adresse aux médias après l'annonce de la mort d'Hugo Chavez, à La Paz le 5 mars 2013 [Aizar Raldes / AFP]

Trois des principaux alliés latino-américains du Venezuela - l'Equateur, la Bolivie et le Nicaragua - ont salué mardi la mémoire du président Hugo Chavez, qualifié d'"homme exceptionnel" dont "la perte est irréparable" pour l'Amérique latine, tandis que le président américain Barack Obama a estimé que le Venezuela "entame un nouveau chapitre de son histoire".

Le régime communiste cubain n'avait pas officiellement réagi plus de quatre heures après l'annonce du décès d'Hugo Chavez, hospitalisé durant deux mois à Cuba, avant son retour à Caracas à la mi-février.

Le président Barack Obama a affirmé que les Etats-Unis soutenaient les Vénézuéliens après la mort de leur dirigeant, et espéré des "relations constructives" avec le futur gouvernement de ce pays. "Au moment où le Venezuela entame un nouveau chapitre de son histoire, les Etats-Unis continuent à soutenir des politiques qui soutiennent les principes démocratiques, l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme", a conclu le dirigeant américain.

Au Congrès américain, des élus républicains se sont en revanche félicités sans état d'âme de cette disparition. "Hugo Chavez était un tyran qui forçait les Vénézuéliens à vivre dans la peur. Sa mort entame l'alliance des dirigeants gauchistes anti-américains en Amérique du Sud", a notamment déclaré Ed Royce, le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

Le président Barack Obama, le 5 mars 2013 à la Maison-Blanche [Mandel Ngan / AFP]
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Le président Barack Obama, le 5 mars 2013 à la Maison-Blanche
 

Le président bolivien Evo Morales, au bord des larmes, s'est lui dit "anéanti par le décès du frère Hugo Chavez", depuis le palais présidentiel à La Paz. Il a indiqué qu'il se rendrait au Venezuela dans les prochaines heures.

Le gouvernement du président socialiste de l'Equateur Rafael Correa a fait part de son "profond chagrin", affirmant que Hugo Chavez avait été le "chef de file d'un mouvement historique" et un "révolutionnaire mémorable".

Le gouvernement du Nicaragua, également membre comme les deux pays andins de l'Alliance bolivarienne des Amériques (Alba), inspirée par le président vénézuélien, a estimé que "les hommes exceptionnels et formidables comme Hugo Chavez ne meurent jamais".

"Le gouvernement brésilien n'a pas toujours été intégralement d'accord avec le président Chavez mais sa disparition représente une perte irréparable. Il était un ami du Brésil et du peuple brésilien", a pour sa part affirmé la présidente de gauche Dilma Rousseff.

"J'ai confiance dans le fait que son amour de la patrie et son engagement pour la cause des plus défavorisés continuera d'illuminer le futur du Venezuela", a de son côté déclaré son prédécesseur à la tête du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva.

En Colombie, le président Juan Manuel Santos a exprimé son "profond regret" pour la mort de Hugo Chavez, rappelant qu'il avait apporté un soutien important pour le processus de paix avec la guérilla des Farc.

Le président équatorien Rafael Correa lors d'un discours de condoléances pour Hugo Chavez à l'Assemblée, le 5 mars 2013 à Quito. [Juan Cevallos / AFP]
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Le président équatorien Rafael Correa lors d'un discours de condoléances pour Hugo Chavez à l'Assemblée, le 5 mars 2013 à Quito.
 

Au Chili, le président Sebastian Pinera a notamment souligné le rôle joué par son homologue vénézuélien dans la création de la Celac (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes), l'entité régionale fondée lors du Sommet de Caracas en décembre 2011 sous l'impulsion d'Hugo Chavez et dont le premier sommet s'est déroulé à Santiago le 28 janvier, en son absence. "Nous avions des différences mais j'ai toujours su apprécier la force, l'engagement avec lequel le président Chavez luttait pour ses idées", a-t-il conclu.

Au Canada, le Premier ministre Stephen Harper a estimé que le décès du président Chavez ouvre une période de transition qui doit permettre aux Vénézuéliens d'accéder à "un avenir meilleur et plus prometteur".

En Europe, le président français a estimé que Hugo Chavez avait "profondément marqué l'histoire de son pays". Il "exprimait au-delà de son tempérament et de ses orientations, que tous ne partageaient pas, une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement".

"En tant que président du Venezuela pendant 14 ans, il a marqué les esprits dans son pays et bien au-delà", a pour sa part réagi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.

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