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Premier réveil en France pour Florence Cassez attendue à l'Elysée

Florence Cassez  à son arrivée à Paris, le 24 janvier 2013, aux côté de Laurent Fabius et de son avocat Franck Berton Florence Cassez à son arrivée à Paris, le 24 janvier 2013, aux côté de Laurent Fabius et de son avocat Franck Berton [Bertrand Langlois / AFP]

Florence Cassez, libre après sept ans de prison au Mexique, a retrouvé la France jeudi, souriante, décidée à "être heureuse" et "profiter" de la vie, mais aussi à défendre son "innocence". Après avoir dormi dans un hôtel parisien, elle est attendue à 19h à l'Elysée.

 

"Tellement de choses à faire"

Après avoir passé la nuit dans un hôtel parisien, Florence Cassez s'est réveillée en France. Hier, elle a accordé plusieurs entretiens aux médias. Elle sera reçue à 19H00 par le président François Hollande, qui a "salué" sa libération, évoquant la fin d'une "période particulièrement douloureuse".

L'ancien président Nicolas Sarkozy, "très ému et très heureux", la verra également "très, très vite, de façon privée", a affirmé son entourage.

L'ex-détenue lui a rendu hommage, estimant qu'il lui avait "sauvé la vie" lorsqu'il avait "pris position" pour son "dossier". Elle a relevé, dans la foulée, le soutien déterminant de François Hollande.

Sourire aux lèvres, ses longs cheveux roux retenus en queue de cheval, la Française de 38 ans a fait part de son "bonheur immense" à l'aéroport de Roissy. Libre depuis mercredi soir, "sereine", elle n'a d'autre ambition que "de vivre, être heureuse, profiter".

Elle a néanmoins confié à l'AFP être prête "à se battre pour rendre clair dans la tête des gens qu'(elle) est innocente".

Plusieurs journalistes insistant sur cette question, son avocat Me Frank Berton a répliqué : "Ca suffit! La Cour suprême vient de dire que cette femme est innocente, elle l'est!".

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Florence Cassez, le 24 janvier 2013 à son arrivée à Paris
 

La décision de la Cour suprême du Mexique rendue mercredi précise que la condamnation à 60 ans de la Française en 2009 pour enlèvements est annulée et ordonne sa "liberté absolue". Elle estime que ses droits fondamentaux ont été violés au cours de la procédure judiciaire marquée notamment par un montage policier à son encontre.

"Ce n'était qu'un petit groupe de personnes qui étaient contre moi et ils ont eu le pouvoir pendant malheureusement six ans (...). Maintenant, le gouvernement a changé (...)", a analysé pour l'AFP Florence Cassez qui "aime le Mexique, les Mexicains" et assure ne ressentir "aucune haine".

"Il faut se rendre compte de ce que cela demande de ténacité et de courage, pour tenir contre l'injustice pendant sept ans", a abondé à ses côtés Laurent Fabius. Le chef de la diplomatie française a salué le Mexique, "une grande démocratie" et "les juges qui ont rendu ce jugement".

Les juges de la Cour ont considéré que les preuves avaient été trafiquées, sans se prononcer sur sa culpabilité.

La plupart des quotidiens mexicains exprimaient un sentiment partagé, respectant la décision de justice mais regrettant que l'innocence de la Française n'ait pu véritablement être établie. La Française "s'en va libre mais pas innocente", affirmait El Universal. "Libre sans être innocente", titrait le quotidien de droite La Razon.

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Florence Cassez à son arrivée le 24 janvier 2013 à l'aéroport de Roissy
 

Florence Cassez a quitté mercredi, sous escorte policière, la prison pour femmes de Tepepan, au sud de Mexico, accompagnée de son père Bernard. Le reste de sa famille l'attendait à Roissy, tapis rouge au pied de l'avion.

 

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