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Des pénis et des vulves brodés, des badges tétons... Un atelier de l'université de Rouen choque des étudiants

Un atelier créatif de l’université de Rouen, financé par la CEVC (Contribution à la vie étudiante et de campus) , a fait réagir un syndicat étudiant. Et pour cause, l’atelier propose de créer des badges ou des broderies en forme de pénis, de tétons ou encore de vulves.

Un atelier problématique. Dans le cadre d'une semaine de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, l’université de Rouen va organiser un atelier, les 21 et 22 novembre prochains à la Maison de l'université, à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), avec l’objectif de défendre la pluralité des corps et l'acceptation de soi. Un atelier qui proposera de réaliser des badges en forme de tétons et des broderies illustrant des vulves ou des pénis.

Mais le financement de cette activité ne passe pas pour certains syndicats d’étudiants.

«Les étudiants paient donc une taxe de 100 euros pour financer ces délires woke ?» Tels sont les mots d’UNI Rouen, un syndicat étudiant, sur X, après l’annonce de l’atelier.

Cet atelier est en effet financé par la CVEC (Contribution à la vie étudiante et de campus), une taxe controversée de 100 euros, que la plupart des étudiants doivent payer à la rentrée, et critiquée par plusieurs syndicats qui souhaitent la supprimer.

Interrogé par France 3 Normandie, Esteban Nahi, le président de l'UNI Rouen, s’est également exprimé à ce sujet : «Tous les projets financés par la CVEC doivent être clairement lisibles. Or, la Maison de l'université ne l'a pas précisé. Aucun intervenant n'est mentionné, pas plus que le coût du projet. Pourquoi ce silence de l'université ? Les étudiants sont censés savoir ce genre de choses».

«Cela va au-delà du clivage politique»

«L'atelier est absurde, il ne répond pas à la thématique de la semaine contre les violences sexistes et sexuelles. C'est un atelier de niche militante, qui finalement s'accapare l'argent des étudiants», a-t-il ajouté.

Esteban Nahi a affirmé que l’UNI Rouen n’était pas contre cette semaine de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, mais l’étudiant a dénoncé une utilisation «opaque» de cette taxe.

«Ce que l'on déplore, c'est que trop de choses n'ont pas lieu d'être financées par la CVEC. Cela va au-delà du clivage politique», a-t-il expliqué. Ainsi, l’objectif d’Esteban Nahi est de «mobiliser un maximum de syndicats sur cette affaire» afin d'annuler l'atelier et de mettre fin à cette taxe.

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