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Réforme des retraites : bac, transports, poubelles… Une semaine de mobilisations

Dans les transports, comme dans les raffineries ou même dans l’éducation, des préavis ont déjà été déposés, de quoi annoncer une semaine très tendue dans l’Hexagone. [Thomas SAMSON / AFP]

Alors que l’intersyndicale appelle à une grande journée de mobilisation jeudi 23 mars dans toute la France, le gouvernement doit faire face, ce lundi 20 mars, à deux motions de censure annonçant ainsi une semaine de mobilisations très tendue.

Pile ou face. Après le recours à l’article 49 alinéa 3 pour faire adopter la réforme des retraites, le gouvernement doit faire face ce lundi 20 mars à deux motions de censure, la première est déposée par le groupe LIOT tandis que la deuxième appartient au RN.

Depuis l’utilisation de l’arme constitutionnelle pour forcer le passage du projet gouvernemental, l’intersyndicale a appelé à une grande journée de mobilisation jeudi 23 mars à travers toute la France.

Dans les transports, comme dans les raffineries ou même dans l’éducation, des préavis ont déjà été déposés, de quoi annoncer une semaine très tendue dans l’Hexagone.

10.000 tonnes d’ordures à Paris

Totalement opposés au report de l’âge de départ à la retraite, les éboueurs de la mairie de Paris se sont mis en grève depuis la semaine dernière. Un mouvement qui a été prolongé jusqu'à ce lundi 20 mars. Avant une nouvelle prolongation ?

Dans la capitale, 10.000 tonnes de poubelles s'entassent toujours sur les trottoirs, selon la mairie. D'après la préfecture, «cinq garages de camions-bennes ont repris une activité» et «deux sociétés concessionnaires de traitement ainsi que plusieurs agents (ont) été requis depuis» vendredi.

La capitale possède en effet un système de collecte particulier : les agents de la mairie assurent la collecte des déchets dans la moitié des arrondissements tandis que l'autre moitié est desservie par des prestataires privés.

De leur côté, les grévistes des trois sites d'incinération de déchets produits par Paris ont mis en place des «barrages filtrants» pour laisser passer des camions de collecte des ordures, a indiqué une déléguée syndicale à l'AFP.

La grève se durcit dans les raffineries

La CGT a annoncé, samedi 18 mars, la mise à l’arrêt de la plus grande raffinerie de France, le site TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime).

«Les unités s'arrêtent depuis hier soir», a déclaré samedi à l'AFP le secrétaire général CGT de la raffinerie, Alexis Antonioli.

Cette mise à l'arrêt prendra plusieurs jours et ne devrait pas provoquer de pénuries de carburant immédiates dans les stations-service. La France compte 200 dépôts pétroliers et les pétroliers ont anticipé pour éviter la pénurie géante d'octobre dernier, causée par un conflit sur les salaires chez TotalEnergies et Esso.

Les épreuves du bac menacées

Ce lundi 20 mars est aussi la première journée des épreuves de spécialité du bac 2023 pour près de 540.000 lycéens.

Pour permettre le bon déroulement des épreuves dans les meilleures conditions, alors que des menaces de grèves des surveillants planent, le ministère de l’Education a annoncé qu’il mobilisera des surveillants supplémentaires.  

En cas de retard dû à une grève des transports, il y aura un aménagement du temps d'épreuve pour que le candidat puisse plancher pendant la durée prévue. Aussi, en cas de difficultés, «les dispositions nécessaires seront prises pour permettre l’accès des candidats aux centres d’examen en lien avec les préfectures de département», peut-on lire dans le communiqué publié ce vendredi 17 mars.

«Je salue les interventions de celles et ceux qui appellent à ce que les épreuves du bac se déroulent normalement. Les 536.000 candidats doivent pouvoir composer sereinement et dans les meilleures conditions de réussite. Nous sommes pleinement mobilisés et confiants pour demain», a tweeté le ministre de l’Education Pap Ndiaye.

Des transports perturbés

Alors qu’une journée de mobilisation massive est prévue jeudi, il faut s’attendre à des journées de «galère» dans les transports et ce dès le début de cette semaine. La SNCF prévoit un trafic «perturbé» pour cette journée du lundi.

De ce fait, si le service sera normal sur le RER A ainsi que sur les lignes H, K du Transilien et les lignes T4, T11 et T13 du tramway, le trafic sera perturbé sur les lignes D du RER et R du Transilien avec seulement 40% des trains maintenus.

Le RER C et les lignes J, L et N du Transilien verront, elles, circuler deux trains sur trois tandis qu’il n’y aura qu’un tiers des trains sur la ligne U et la moitié sur le RER B.

Concernant la ligne P et le RER E, trois quart des trains programmés sont maintenus.

Aussi, quatre TGV sur cinq et deux tiers des TER seront tout de même mis en circulation.

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