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Paris : la droite parisienne demande des comptes au directeur de l’AP-HP Nicolas Revel

L'Hôtel Dieu à Paris, l'un des hôpitaux de l'AP-HP. L'Hôtel Dieu à Paris, l'un des hôpitaux de l'AP-HP. [© Martin BUREAU / AFP]

Nombre de lits supprimés et de services fermés, délai moyen d'attente pour voir un médecin... Les élus de la droite parisienne, membres du groupe Changer Paris présidé par la maire du 7e arrondissement Rachida Dati, réclament au directeur de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) Nicolas Revel de communiquer des bilans chiffrés concernant l'accueil dans les hôpitaux parisiens.

Les maires des 6e et 7e arrondissements, Jean-Pierre Lecoq et Rachida Dati, ont récemment écrit au directeur de l'AP-HP Nicolas Revel, afin de lui demander de communiquer des éléments chiffrés concernant le nombre de lits supprimés et de services fermés, a-t-on appris ce jeudi 17 novembre. Et ce, conformément à l'une des préconisations du rapport de la Mission d'Information et d'Evaluation (MIE) sur la Santé à Paris présentée au Conseil de Paris le 12 octobre dernier.

Pour une meilleure transparence ?

«Pendant six mois de travaux, du 13 janvier au 13 juillet 2022, se sont succédé 12 séances ayant permis d'auditionner 67 acteurs de la Santé à Paris, ainsi que 12 visites de terrain. Nombre de ces rencontres se sont faites avec des acteurs de l'AP-HP, et notamment son directeur [de l'époque, ndlr], Martin Hirsch, auditionné à deux reprises», écrivent les deux maires de droite, assurant que «les 15 membres de la MIE partagent un même objectif : celui de rechercher des solutions concrètes pour améliorer la prise en charge médicale des Parisiens».

Sur les 71 préconisations adoptées à l'unanimité par les membres de la MIE – représentée par des élus de tous bords politiques – la trentième préconisation prévoyait donc de «demander annuellement à l'AP-HP un bilan des lits supprimés et services fermés, provisoirement ou définitivement, dans les hôpitaux du territoire parisien, du délai moyen d'attente pour la consultation de médecins à l'hôpital public ainsi que du nombre moyen de patients accueillis dans l'année dans les services d'urgences par personnel soignant».

Lancée il y a un an, et présidée par le maire du 6e Jean-Pierre Lecoq, la MIE a énuméré un certain nombre de préconisations afin de repenser le système de santé dans la capitale. Parmi les sujets les plus importants à ses yeux, celui qui est maire depuis plus de vingt-sept ans avait déjà évoqué la revalorisation du salaire des infirmières, notamment pour les équipes qui travaillent de nuit, le manque de médecins, l'abandon des infirmières dans les lycées, la réduction de la pollution de l'air, la création de centres de santé ou encore l'accompagnement des personnes souffrant de maladies mentales.

Autre point sensible de la MIE : la direction de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), désormais présidée par Nicolas Revel. Interrogé à ce sujet il y a quelques mois, Jean-Pierre Lecoq estimait qu'il fallait «revenir à la gouvernance ancienne de l’AP-HP», avec le retour à un «conseil d’administration dans lequel élus, personnels et syndicats seraient largement représentés» plutôt qu'à un «conseil de surveillance dans lequel il n'y a pas d’élus». Et d'affirmer : «il faut que le maire de Paris soit président du conseil d'administration» et «pas du conseil de surveillance, dans lequel, aujourd'hui, Anne Hidalgo a très peu de pouvoir».

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