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Dissolution de l’Assemblée nationale : les précédents sous la Ve République

La dissolution de l'Assemblée nationale, par le président de la République, s'est produite à cinq reprises, sous la Ve république. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il dissoudrait l’Assemblée nationale, si une motion de censure était déposée par l’opposition, alors que le gouvernement entend faire passer son projet de loi sur la réforme des retraites. Cinq dissolutions ont eu lieu en France, sous la Ve république.

9 oCTOBRE 1962 : Première dissolution du général de Gaulle

Alors que Charles de Gaulle veut constitutionnellement introduire la désignation du Président de la République par le suffrage universel direct, l’opposition fait front, et dépose une motion de censure, adoptée à 280 votes pour sur 480 députés.

Charles de Gaulle est défié et son Premier ministre, Georges Pompidou, présente la démission de son gouvernement, comme le précise l'article 50 de la constitution. Une demande refusée par le général de Gaulle, qui dissout l’Assemblée nationale quelques jours plus tard, en réponse à cette défiance. 

Les élections législatives sont remportées par les gaullistes, ce qui renforce et recrédite un peu plus Charles de Gaulle, qui verra son référendum être adopté le 28 octobre 1962. 

30 MAI 1968 : EN PLEINE TEMPÊTE POLITIQUE ET SOCIALE, CHARLES DE GAULLE DISSOUt À NOUVEAU L’ASSEMBLÉE

La contestation sociale bat son plein en mai 68. Après plusieurs épisodes témoignant de la déstabilisation de l’exécutif, le Premier ministre Georges Pompidou demande une dissolution de l’Assemblée nationale.

Charles de Gaulle l’annonce le 30 mai 1968, et convoque les Français à se rendre aux urnes à la fin du mois de juin. Les députés gaullistes sont élus à la majorité absolue au sein de l’hémicycle. 

22 mai 1981 : le pari réussi de françois mitterrand

Fraîchement élu président de la République, le socialiste François Mitterrand brise la lignée de droite qui gouverne l'hexagone, depuis des années.

Alors qu’il ne dispose pas d’une majorité de députés, il provoque la dissolution de l’Assemblée nationale le 22 mai 1981, un mois après son élection, avant que les citoyens ne lui donnent une majorité au Parlement.

13 mai 1988 : françois mitterrand récidive 

Dans une course tenace à la présidentielle, remportée par le président sortant face à Jacques Chirac, se dessine une situation inédite. Un président de gauche et une Assemblée nationale dont la majorité de députés sont de droite.

Pour se dégager une majorité dans l’Hémicycle et faire appliquer son programme politique, François Mitterrand dissout alors l’Assemblée. Son souhait se réalise alors quelques semaines après, suite au vote des électeurs.

21 avril 1997 : jacques chirac se trompe dans son anticipation 

La cinquième et dernière, jusqu’à présent, dissolution de l’Assemblée nationale intervient en 1997. Jacques Chirac, pensionnaire de l’Elysée depuis deux ans, voit sa popularité baisser, auprès de ses concitoyens.

Alors que les élections législatives sont prévues pour 1998, le président, qui refuse une probable cohabitation engage une dissolution de l’hémicycle et provoque le passage aux urnes des Français. Pari manqué, l’union des partis de gauche remporte le scrutin et la troisième cohabitation de la Ve république s’engage, avec Lionel Jospin, socialiste, qui pose ses bagages à Matignon.

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