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L'Agence de la biomédecine encourage les dons de gamètes pour répondre à l'élargissement de la PMA

En 2019, 1.396 enfants sont nés d'un don de gamètes. [© Hollie SANTOS / UNSPLASH]

Avec l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples lesbiens et aux femmes seules, l'Agence de la biomédecine, qui encadre le don de gamètes, s'attend à voir la demande augmenter. Ce jeudi 21 octobre, l'instance lance donc une campagne de sensibilisation pour encourager les dons de sperme et d'ovocytes.

Elle se décline en spots vidéos et en visuels, tous articulés autour du mot «merci», afin de mettre en avant la gratitude des receveurs envers les donneurs. Cela «leur permet de réaliser le rêve d'une vie, devenir parent», insiste la campagne dont l'objectif est «d'augmenter le nombre de dons annuels» afin de répondre à la demande «dans toute [sa] diversité».

La PMA est accessible aux couples lesbiens et aux femmes célibataires depuis l'adoption de la loi de bioéthique, le 29 juin dernier, et sa promulgation le 2 août. Avant cela, elle était réservée aux seuls couples hétérosexuels rencontrant des problèmes de fertilité ou souhaitant éviter de transmettre une maladie grave.

D'où la nécessité de renforcer les dons de gamètes, alors que le public de receveurs s'élargit et sachant que les délais sont déjà longs. D'après les chiffres de l'Agence de la biomédecine, 317 hommes ont donné leur sperme en 2019, ce qui représente une baisse de 18% par rapport à 2018. Sur la même période, les dons d'ovocytes ont en revanche augmenté de 7,5%, avec 836 donneuses en 2019. Cette année-là, 987 enfants sont nés en France après une PMA avec don de sperme et 409 après une PMA avec don d'ovocytes.

La loi de bioéthique introduit par ailleurs quelques changements pour les futurs donneurs. A partir du 1er septembre 2022, ils devront obligatoirement accepter que leur identité puisse un jour être révélée à l'enfant né de leur don, si ce dernier le souhaite à sa majorité. Ceux qui auront donné avant cette date seront contactés par les autorités afin de préciser s'ils acceptent ou non que leur identité soit communiquée.

Afin d'éviter que cette nouvelle mesure n'effraie de potentiels donneurs, l'Agence de la biomédecine lance une seconde campagne en parallèle, destinée à les «rassurer» et à les encourager à ne pas abandonner leur démarche.

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