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La ZAD de Notre-Dame-des-Landes ne sera pas évacuée avant la présidentielle

Le dossier se retrouvera donc sur le bureau du prochain président de la République. [LOIC VENANCE / AFP]

A cinq mois de l’élection présidentielle, François Hollande et Bernard Cazeneuve ont renoncé à l’évacuation de la ZAD avant la fin du mandat.

En effet selon Europe 1, une intervention des forces de l'ordre pour déloger des opposants ne se fera pas sous le quinquennat de François Hollande. Si la radio évoque comme cause des risques d’affrontements violents, du côté du gouvernement, la réponse est quelque peu différente.

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Ce dernier ne juge pas «possible» l'évacuation de la ZAD du projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes tant qu'un contentieux en cours avec la Commission Européenne n'est pas «réglé», a-t-on appris vendredi de sources gouvernementales, confirmant de fait l'abandon de l'objectif d'une évacuation à l'automne fixé lorsque Manuel Valls était Premier ministre.

La France doit régulariser son infraction

«Nous sommes dans un Etat de droit qui ne saurait être bafoué. Le cadre d'une intervention doit être maîtrisé», a-t-on souligné dans l'entourage du Premier ministre Bernard Cazeneuve. Mise en demeure par la Commission européenne depuis avril 2014 pour ne pas avoir réalisé d'évaluation des impacts cumulés des infrastructures du projet d'aéroport, la France doit toujours régulariser son infraction et elle s'est engagée à le faire à la fin de l'année.

Pour se mettre en conformité avec la réglementation européenne, le SCOT (schéma de cohérence territoriale) de la métropole Nantes-Saint Nazaire a dû être révisé et va être soumis au vote le 19 décembre. Ce dossier devrait donc atterrir toujours aussi brûlant sur le bureau du futur locataire de l’Elysée, en mai 2017. En attendant, les zadistes, très nombreux, restent sur place. 

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