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NDDL : la justice se prononce sur l'avenir de l'aéroport

Des opposants au projet d'aéroport rassemblés le 18 juillet 2016 à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives] Des opposants au projet d'aéroport rassemblés le 18 juillet 2016 à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives]

Annulera, annulera pas ? La cour administrative d'appel de Nantes se prononce lundi après-midi sur la validité d'arrêtés autorisant les travaux de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), une décision cruciale pour l'avenir de ce chantier controversé, suspendu depuis quatre ans.

Alors que Manuel Valls a confirmé sa volonté de lancer à l'automne les travaux préparatoires à la réalisation du nouvel aéroport nantais, l'annulation d'un seul arrêté préfectoral, sur les cinq contestés en justice, porterait un coup d'arrêt à ce projet quinquagénaire, déclaré d'utilité publique en 2008. Les sept juges composant la cour feront connaître leur décision vers 14h, lors d'une audience publique.

Ils peuvent, comme en première instance le 17 juillet 2015, valider les arrêtés indispensables au démarrage du chantier. Mais ils peuvent aussi suivre les préconisations du rapporteur public en annulant les jugements du tribunal administratif de Nantes, et invalider ces arrêtés. Une telle décision priverait d'éventuels travaux de tout fondement juridique, les rendant ainsi illégaux. En fonction de l'arrêt rendu, les parties pourront saisir le Conseil d'Etat, un pourvoi qui n'est pas suspensif, mais "sur des questions de droit uniquement", rappelle Thomas Dubreuil, l'un des avocats des requérants.

L'avis du rapporteur public suivi ?

Le 7 novembre, le rapporteur public - dont l'avis est généralement suivi - avait demandé à la cour l'annulation de quatre arrêtés, dits "loi sur l'eau" et "espèces protégées", estimant qu'ils ne respectaient pas le Code de l'environnement. Pris en décembre 2013 par le préfet de Loire-Atlantique, ils autorisent le concessionnaire du futur aéroport, une filiale de Vinci, et l’État, à déroger aux interdictions de destructions des zones humides de Notre-Dame-des-Landes et de la centaine d'espèces protégées qui y vivent pour réaliser la plateforme aéroportuaire et sa desserte routière.

Le rapporteur public, Christine Piltant, a estimé que ces destructions étaient illégales, en raison d'une "alternative avérée", voire "crédible" ou "satisfaisante" à la construction d'un nouvel aéroport, à savoir l'optimisation de l'infrastructure existante, celle de Nantes-Atlantique.

"La justice peut donner un coup d'arrêt au projet, mais elle ne pourra le donner que parce que nous, nous avons empêché le démarrage des travaux", souligne Françoise Verchère, l'une des requérantes, ancienne élue (Front de gauche) de Bouguenais, où est situé l'actuel aéroport nantais, qui espère lundi "une bonne nouvelle".

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