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Agression de policiers : le gouvernement en première ligne

Ils ont affiché fermeté et soutien à la police après l'attaque au cocktail Molotov contre quatre agents samedi.[Thomas SAMSON / AFP]

Moins de trois jours après la violente attaque de Viry-Châtillon, le gouvernement est venu soutenir les forces de l’ordre. Un policier est encore dans le coma.

Montrer que la main de l’Etat ne tremble pas. Et rassurer les forces de l’ordre très remontées. Pour répondre à l’émotion et à la colère suscitées par l’attaque aux cocktails Molotov de quatre policiers ce week-end à Viry-Châtillon, près de Paris, le gouvernement se devait de réagir.

Le Premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ont ainsi effectué ce lundi une visite dans les commissariats de l’Essonne pour saluer le travail des agents de sécurité et annoncer que l’Etat ne reculerait plus face aux délinquants dans les quartiers difficiles.

Réaffirmer sa politique

Sur les lieux de l’attaque, où apparaissaient encore les traces des deux voitures incendiées, le Premier ministre a condamné «des actes d’une sauvagerie et d’une violence insupportables». Un discours de fermeté que Bernard Cazeneuve, est venu répéter devant ses troupes réunies devant le commissariat.

L’occasion pour lui de confirmer l’arrivée de 45 policiers supplémentaires dans le secteur d’ici à fin 2016. Sans pour autant faire d’annonce complémentaire. Car le déplacement de ce lundi avait avant tout pour but de montrer tout ce qui avait été fait depuis dix-huit mois en faveur de la profession. 

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D’abord avec plus de moyens matériels et humains. Le gouvernement a ainsi augmenté le budget alloué aux missions de «sécurité» (12 milliards d’euros). Une montée en puissance qui s’est traduite par une hausse des crédits de 600 millions d’euros en 2015 et de plus d’un milliard d’euros en 2016. 
 
Concrètement, ce sont donc plus de 3 000 policiers qui ont été embauchés et déployés sur le terrain. Ensuite en prenant mieux en compte les revendications des policiers, autorisés notamment, depuis l’attaque de Magnanville en juin, à garder leurs armes en dehors de leur service. 
 
Un effort jugé toutefois insuffisant par l’ancien directeur régional de la police judiciaire de Paris, Claude Cancès : «Il n’y a pas eu de vrai plan pour la sécurité depuis des années. Les policiers n’ont plus les moyens de faire leur travail. Ils se sentent abandonnés.»
 
D’autres pistes à explorer
 
Les incidents de samedi viennent en effet rappeler les conditions extrêmes de travail des forces de l’ordre, de plus en plus pris pour cible. Et remettent sur le devant de la scène d’autres pistes de réflexion. Comme l’idée de renforcer les peines contre les délinquants responsables d’agressions de policiers.
 
Ou alors d’armer directement les policiers municipaux. C’est le cas notamment de villes comme Poissy ou Sarcelles. Une solution que ne rejettent pas les syndicats de policiers, qui lui préfèrent néanmoins un renforcement des effectifs…

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