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Salah Abdeslam : un long bras de fer judiciaire se profile

Sven Mary, l'avocat de Salah Abdeslam, s'oppose au départ de son client vers la France. [© JOHN THYS / AFP]

Alors que François Hollande avait demandé l’extradition de Salah Abdeslam, vendredi après son arrestation, le seul terroriste survivant des attaques du 13 novembre refuse d'être transféré vers Paris.

Il pourrait, dans le pire des cas, n’arriver en France qu’à la mi-juin. Les autorités françaises réclament d'ailleurs son transfèrement dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen. Cette procédure doit déboucher, selon les textes en vigueur, sur une décision définitive dans un délai de soixante jours à compter de son arrestation, ou de quatre-vingt-dix s’il exerce des recours. De son côté, son avocat belge, Sven Mary, joue la montre. Il a ainsi déclaré ce week-end qu’il y avait «d’abord un dossier en Belgique, qui est à gérer, et où il doit s’expliquer».

Un avocat tenace

Le juriste s’appuie notamment sur la collaboration de son client avec les autorités belges : «Il communique [...] Il serait intéressant de laisser maintenant le temps au temps pour que je puisse en parler avec lui». Depuis son interpellation, le jihadiste de 26 ans a en effet livré plusieurs détails aux enquêteurs. Il aurait notamment expliqué, selon le ministre des Affaires étrangères, avoir été «prêt à refaire quelque chose» à Bruxelles

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Sven Mary profite par ailleurs de ces aveux pour s’en prendre à la justice française, et plus directement au procureur de Paris. Une plainte pourrait d'ailleurs être déposée contre François Molins, qui a, selon l’avocat, dévoilé des éléments clés de l’instruction en indiquant qu’Abdeslam voulait «se faire exploser au Stade de France» le soir des attentats. 

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