Paris se passera de l’aide des policiers chinois. Annoncés le mois dernier, ces renforts inédits ne prêteront finalement pas main forte aux policiers parisiens cet été, a indiqué aujourd'hui la préfecture de police.
Les policiers chinois ne viendront pas à Paris cette année, en raison "de difficultés techniques, administratives et d’organisation", a précisé le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, lors du lancement du plan de sécurité des touristes. Le projet, vivement critiqué par de nombreux élus parisiens, avait pour objectif de faciliter la communication avec les touristes chinois en cas d’agression. Les touristes chinois sont en effet des cibles faciles pour les voleurs, car ils transportent souvent d'importantes sommes d'argent sur eux.
La préfecture a toutefois assuré qu’elle travaillait étroitement avec les ambassades étrangères, dont celle de Chine, pour améliorer l’accueil des visiteurs étrangers. Elle a notamment déployé un guide "Paris en toute sécurité" en huit langues (dont le chinois, le japonais, le coréen, l'arabe et le russe) dans les commissariats, les mairies et les offices du tourisme. La PP a aussi mis en ligne des versions anglaise et chinoise de son site Internet.
Davantage de présence policière
Le plan de sécurité des touristes prévoît en revanche d'accroître la présence policière cet été, avec la création d’une Brigade spécialisée de terrain (BST) sur les Champs-Elysées de 25 agents, 20 % de patrouilles en plus dans dix zones touristiques (au lieu de 7 auparavant), dont les abords du Louvre, de la place du Châtelet ou encore la butte Montmartre. Deux commissariats mobiles seront également installés (leur emplacement n'a pas été précisé).
Objectif : redorer le blason de la capitale, "dont l'image auprès des étrangers s'était dégradée ces dernières années", a reconnu le préfet de police. L’été dernier, le dispositif mis en place par la PP (il a été lancé pour la première fois en avril 2013) avait permis de réduire de 10 % en moyenne de la délinquance par rapport à l’été 2012. La différence la plus notable concerne les abords du musée du Louvre, où la préfecture enregistre une quarantaine de plaintes par mois en haute saison, contre environ 170 en 2012.