Après l’incitation, l’obligation. Alors que l’association Airparif a annoncé que le seuil d’alerte de pollution aux particules devrait encore être dépassé aujourd’hui (quatrième jour consécutif) en Ile-de-France, la préfecture de police a décidé hier de renforcer ses mesures.
Ainsi, la vitesse autorisée sur le périphérique a été abaissée à 60km/h au lieu de 70 et le contournement de l’agglomération parisienne par la Francilienne est désormais obligatoire pour les poids lourds.
Parallèlement, les contrôles routiers (vitesse, antipollution, contrôle technique) ont été multipliés. "Mercredi, 3.380 infractions, en grande majorité des excès de vitesse, ont été constatées sur plus de 10.000 véhicules contrôlés", a affirmé la commissaire divisionnaire Françoise Hardy.
Mais si le pic devait se poursuivre, le préfet Jean-Paul Kihl ne s’interdit pas d’aller plus loin. Mais les mesures demandées par les écologistes parisiens telles que l’instauration de la circulation alternée ne sont, pour l’instant, pas à l’ordre du jour. "Ce type de mesure à des conséquences sur la vie des Franciliens et sur la vie économique. C’est compliqué, mais pas inenvisageable", a-t-il précisé. Une solution prônée par le vice-président de la région, Pierre Serne, "si le pic devait perdurer".
La région a d’ailleurs décrété la gratuité des transports en commun dès ce matin et jusqu’à dimanche soir afin de pousser les Franciliens à différer leurs déplacements en véhicules. De son côté, la ville de Paris a annoncé la même mesure pour les Vélib’ et des Autolib’.