Le projet de ligne Ouest-Est, défendu par la majorité métropolitaine, ne convainc pas l’opposition socialiste qui dénonce la partie enterrée du tracé, entre Grosso et le port. En première ligne, les élus du groupe Changer d’ère. Demain samedi, ces derniers organisent une votation citoyenne dans 39 bureaux de vote niçois, de 8h à 18h.
[DIRECT MATIN NICE] Un référendum consultatif pour répondre à cette question : «Pour ou contre le passage de la ligne 2 du tram en souterrain ?» Si cette démarche n’a aucune valeur juridique, la gauche niçoise entend bien «faire reculer» le président de la métropole.
«C’est la dernière occasion pour les citoyens d’exprimer leur opposition au souterrain et à son coût de construction exorbitant et trop aléatoire compte tenu des risques géologiques», fulmine Patrick Allemand, président de la fédération PS des Alpes-Maritimes et chef de file de Changer d’ère.
«Christian Estrosi a déjà démontré qu’il pouvait faire machine arrière, en cas de mobilisation populaire», assure l’élu PS. Les organisateurs, qui ont déjà envoyé quelque 75 000 tracts dans les boîtes aux lettres, estiment «qu’au-delà de 3 000 votants, cette opération sera un succès».
La campagne des municipales, c’est maintenant !
Pourtant, le groupe Changer d’ère avait jadis voté en faveur du tracé proposé par la majorité lors du conseil métropolitain, «afin de ne pas s’opposer à la construction d’un équipement plébiscité par les Niçois», justifie Patrick Allemand. Mais, depuis, le groupe a présenté un projet alternatif, celui-là exclusivement en surface. «En choisissant cette option, Nice pourrait se doter, à l’horizon 2025, de trois lignes reliant Riquier, La Trinité, mais aussi le grand stade, détaille Xavier Garcia, le porte-parole départemental du Parti socialiste. Le tout pour moins de 750 millions d’euros TTC.»
A gauche toujours, d’autres voix s’élèvent pour faire barrage au tram en souterrain. Le conseiller général socialiste Marc Concas, en froid avec Patrick Allemand, est lui aussi impliqué sous une autre forme dans cette bataille du rail. Ce dernier a en effet lancé plusieurs recours en justice pour faire annuler le projet de ligne 2 défendu par le président de la métropole. Avec, en toile de fond, une véritable guerre des tranchées entre les deux socialistes dans la perspective des municipales de 2014…
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