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Pour Vincent Peillon, «l'énergie la plus propre, c'est le nucléaire»

S'il arrive à l'Elysée, le candidat de la primaire de la gauche Vincent Peillon, veut réduire à 50% la part du nucléaire dans la production totale d'énergie. [GUILLAUME SOUVANT / AFP]

Invité politique du talk-show «On n'est pas couché», samedi 7 janvier sur France 2, l'ancien ministre de l'Education nationale a estimé que «l'énergie la plus propre, c'est le nucléaire».

Une affirmation qui, à deux semaines du premier tour de la primaire de la gauche, risque de froisser l'électorat écologiste. «Ce qui est très intéressant, c'est la contradiction dans laquelle on est : on veut une énergie propre, et en même temps, aujourd'hui, l'énergie la plus propre, c'est le nucléaire», a-t-il en effet affirmé. 

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Interrogé sur la vétusté de certaines centrales nucléaires, Vincent Peillon s'est toutefois refusé à dire quelles sont celles qu'il fermerait s'il arrivait à l'Elysée. Il s'est ainsi contenté de renvoyer ses interlocuteurs, Vanessa Burggraf et Yann Moix, vers les recommandations de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : «C'est à elle, comme organisme indépendant, de nous dire là où il y a les plus grands dangers, et là où il faut fermer d'abord», a-t-il déclaré.

Un objectif de 50%

Vincent Peillon a ensuite assuré qu'il souhaitait réduire la part du nucléaire dans la production d'énergie, mais de façon «raisonnable». «Il y a des gens qui veulent aller beaucoup plus loin, moi, j'ai pris un objectif qui est raisonnable : c'est les 50% de nucléaire dans la production d'énergie (...) Aujourd'hui, si on veut respecter nos engagements de la COP21, on est dans la nécessité de garder un temps donné du nucléaire», a-t-il expliqué.

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Aujourd'hui, les centrales nucléaires fournissent en effet la majorité de l’électricité. Selon le dernier bilan électrique de RTE, le Réseau de transport d'électricité, le nucléaire représentait en effet, en 2014, 77% de la production d'énergie totale en France. Un choix fait dans les années 1960 pour améliorer la sécurité énergétique, et assurer l'indépendance énergétique de la France, alors très dépendante du pétrole.

En 2012, François Hollande s'était déjà engagé à réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici à 2025, «étape par étape». Mais, comme le rappelle franceinfo, si la loi sur la transition énergétique a défini des objectifs ambitieux sur les énergies renouvelables, les économies d'énergie, une dépendance réduite au nucléaire et aux fossiles (charbon, gaz, pétrole), la promesse de fermer la centrale de Fessenheim avant la fin de son quinquennat, elle, n'aura pas été tenue.

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