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Un paléontologue français a découvert une fourmi-licorne de 99 millions d’années

Cette espèce de fourmi est vieille de 99 millions d’années et est nommée «Ceratomyrmex ellenbergeri»[Capture d'écran Université de Rennes-1]

Un paléontologue français, Vincent Perrichot, a découvert une fourmi-licorne. L’espèce serait vieille de 99 millions d’années.

Le détail physique de cette fourmi-licorne, livré par Vincent Perrichot, enseignant-chercheur à l’université de Rennes-1, et cité par le blog «passeur de sciences» du Monde, vaut le détour : «Imaginez un crâne humain où la mâchoire inférieure serait modifiée en une paire de larges faucilles dont les lames pointeraient bien au-dessus de la tête, et dont le milieu du front serait surmonté d’une longue brosse en forme de spatule».  

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Vieille de 99 millions d’années

Comme il l’explique dans une étude publiée par la revue médicale «Current Biology» en compagnie de Bo Wang (Institut de géologie et de paléontologie de Nankin) et de Michael Engel (université du Kansas), cette espèce est vieille de 99 millions d’années et est nommée «Ceratomyrmex ellenbergeri».

Quatre spécimens de cette fourmi-licorne ont été découverts dans des morceaux d’ambres venus de Birmanie. Selon les paléontologues, cet insecte si particulier utilisait ses mandibules pour surélever sa proie et la coincer contre sa corne située sur le haut de son crane. Suffisant pour lui permettre de s’attaquer à «toutes sortes d’arthropodes rampants de taille au moins égale à celle de cette fourmi», explique Vincent Perrichot. 

Une découverte importante

Une découverte importante pour la paléontologie, comme l’explique le chercheur français : «Avec ses adaptations extrêmes qui trouvent en partie leur pendant chez des fourmis actuelles, la fourmi-licorne permet donc d’en savoir un peu plus sur le comportement de ces premières lignées. Il est surprenant de constater un comportement aussi spécialisé, généralement observé chez des lignées plus dérivées. Pour la première fois, cela va dans le sens du modèle ancestral proposé par la biologie moléculaire – de petites colonies de prédatrices spécialisées, chassant en solitaire». Un comportement qui tranche singulièrement avec celui généralement constatée chez les fourmis qui attaquent en nombre. 

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