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Kev Adams, l’icône de la génération ado

Kev Adams.[Christophe Charzat.]

Kev Adams, véritable mascotte des adolescents présente dès ce soir au Bataclan son nouveau one man show Voilà Voilà. Aujourd’hui âgé de 21 ans, le pionnier du spectacle pour ados revient pour parler de ses parents, ses potes, ses cheveux, son époque. Des ingrédients qui ont rencontré le succès dès son premier spectacle, pour un nouveau genre qui a su trouver sa cible.

 

1. Des ados parlent aux ados

Spontané, bourré de talent et d’énergie à revendre, en 2009, Kev Adams, alors âgé de 17 ans, ouvre une brèche avec son spectacle The Young man show. Pour la première fois un ado parle aux ados. Après avoir séduit 350 000 spectateurs, tourné 3 saisons de la série Soda, joué les cancres dans Les Profs, film à succès de PEF, Kev Adams est devenu en quatre ans le chouchou des jeunes.

Pourquoi ? Grâce à lui, le quotidien des adolescents, période complexe de construction de soi et d’émancipation, est passé au crible de l’humour par l’un des leurs. Profs, parents, acné, petite copine, le public se retrouve dans ces tranches de vies. «Kev Adams propose quelque chose qui lui ressemble et les jeunes se reconnaissent en lui» souligne ainsi Franck Dubosc avec qui Kev Adams partagera en février prochain l’affiche du film Fiston. Un créneau qui a depuis fait des petits.

 

2. Une niche longtemps négligée

Si les trentenaires ont Florence Foresti et Gad Elmaleh, les quinqua Muriel Robin et Pierre Palmade, les 15-19 ans n’avaient jusqu’à présent pas de référent. L’irruption de Kev Adams sur la scène de l’humour a comblé un vide auprès d’un public jusqu’alors négligé. Avec lui, les adolescents peuvent s’identifier à un artiste. «A l’heure de l’humour communautaire, sa communauté à lui c’est les jeunes» note Franck Dubosc.

Si les 15- 19 ans constituent en 2012, 6,1 %de la population française selon l’Insee, soit près de 4 millions de spectateurs, cette niche assure au genre un avenir radieux. Ainsi, jusqu’au 5 janvier, au grand Point Virgule, le spectacle Ados emmené par trois gamins partageant leurs préoccupations de jeunes complexés a lui aussi attiré 100 000 spectateurs. Des ados bien sûr, mais aussi leurs parents soucieux de percer les mystères de leur progéniture.

 

3. Des artistes 2.0

Non contents de remplir les salles, ces artistes 2.0 ne cessent d’élargir leur communauté via les réseaux sociaux. Entre novembre 2010 et mai 2013, Kev Adams s’est offert une percée exceptionnelle sur Facebook. Avec 2,5 millions de fans sur sa page, il fait aujourd’hui partie du top 10 des personnalités les plus «likées».

Un phénomène dont a également profité Norman et ses petites vidéos du quotidien. Sa page Facebook rassemble aujourd’hui 1,8 million de followers. Un succès sur la toile qui, en janvier 2012, a permis au jeune homme de réunir près de 3 000 personnes au Grand Rex. De quoi toucher une génération de connected people toujours plus large et prompte à délaisser les écrans pour découvrir leurs idoles en chair et en os. •

 

Voilà voilà, du 27 nov. au 31 déc., Bataclan, 50, bd Voltaire Paris 11 e (01 43 14 00 30).

 

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