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Miles Davis, l’icône jazz

Miles Davis[CC/Tom Palumbo]

Rarement un artiste aura incarné à ce point un style musical. De ses premiers concerts be-bop, dans les années 1940, à l’album posthume Doo-Bop, en collaboration avec des rappeurs, Miles Davis aura embrassé un demi-siècle de jazz, créant de son vivant sa propre légende.

 

Archive – article oublié le vendredi 16 octobre 2009

 

Ce qui caractérisait avant tout Miles Davis, c’est une conscience sûre de son talent et de sa place, et une capacité à attirer les talents autour de sa musique. Une carrière immense donc, scindée chronologiquement en deux, entre un Miles acoustique (1926-1967) et un Miles électrique (1968-1991).

 

Vidéo : Miles Davis a également composé en 1959 la musique du film de Louis Malle, Ascenseur pour l’échafaud

 

 

Des grands maîtres aux disciples

Né le 26 mai 1926 à Alton (Illinois), Miles Davis grandit dans une famille de la bourgeoisie noire qui lui inculque la fierté raciale. Viennent les premières amours avec le be-bop de Charlie Parker, l’émancipation et l’invention du cool, les premières collaborations prestigieuses (Gil Evans), puis le lancement de la jeune garde du hard bop (Sonny Rollins, Art Blakey...), muni de sa désormais célèbre sourdine.  C’est encore accompagné de futurs grands du jazz (Herbie Hancock...) qu’il libère un peu plus son style, et accède, au volant de sa Ferrari, à l’«aristocratie noire» du show-business.

A partir de 1968, c’est le règne de l’électrique, du psychédélisme. Mais pour Miles Davis, pas question de se laisser distancer. Sa trompette électrique devient alors son outil pour coller à l’époque, celle du jazz-rock, des albums concepts, puis, au tournant des années 1970, du jazz-funk.

Un passage à vide (1976-1980), symbolisé par un long corridor noir, puis c’est la renaissance, la consécration du «Sphinx», devenu icône planétaire, enchaînant publicités, apparitions dans les séries et tournées internationales, jusqu’au Doo-bop (1992), ultime collaboration avec les artistes contemporains, ceux du hip-hop.

 

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Trois albums indispensables

 

Kind of Blue (1959) : s’il ne devait en rester qu’un, ce serait celui-là. Chef- d’œuvre absolu, cet album reste le disque de jazz le plus vendu au monde, avec une distribution de stars : Cannonball Adderley et John Coltrane au saxo, Bill Evans au piano. Le tout en une seule prise !

 

 

Bitches Brew (1970) : enregistré en trois jours, cet album a obtenu un Grammy Award. Surtout, il inaugure le style jazz-rock, et se place juste derrière Kind of Blue en terme de ventes. Wayne Shorter, Joe Zawinul, Chick Corea, John McLaughlin ou encore Jack DeJohnette figurent parmi les musiciens.

 

 

We Want Miles (1981) : dernier album live enregistré, il exalte autant le rock que le funk ou le jazz, comme un dernier hommage à celui qui a marqué son temps, en compagnie, entre autres, de Marcus Miller, jeune bassiste d’exception.

 

 

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