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Kandinsky : traits de génie

Peintures de Kandinsky exposées au MOMA à New York[Capture d'écran Youtube]

Kandinsky est aujourd’hui connu comme étant le père fondateur de l’abstraction. De 1896 à 1944, de Moscou à Paris, de Munich à Berlin, de Paris à Neuilly, retour sur le parcours d’un peintre qui se destinait au droit et à l’économie avant de révolutionner l’Histoire de l’Art.

 

Archive – article publié le mercredi 8 avril 2009

 

Toiles de jeunesse

En 1895, Kandinsky entame une profonde métamorphose. A 30 ans, il quitte Moscou, laissant ses travaux universitaires, direction l’Europe et ses ateliers d’artistes. Des débuts marqués par la tradition russe, où popes et Moujiks se croisent au fil des toiles, révélant un versant méconnu de son travail. En témoigne La vie mélangée, peinte à Paris en 1907. A cette époque, Kandinsky découvre la série des Meules, de Claude Monet, ses jaunes flamboyants sont une révélation. Dès son retour à Munich, un an plus tard, Kandinsky délaisse peu à peu la peinture figurative au profit de la couleur. Il impose ses aplats, déstructure ses sujets jusqu’à les rendre, à partir des années 1920, insaisissables.

 

Vidéo : film de 1926 sur Kandinsky                   

 

 

De la couleur à l’abstraction

Une anecdote résume à elle seule le virage que prend Kandinsky. Un soir, de retour à son atelier, le peintre est saisi par la beauté d’une toile dont il ne distingue que les formes et les couleurs. Ce n’est autre qu’une de ses œuvres, accrochée à l’envers. Un concours de circonstances qui signe la mort définitive de la figuration pour donner naissance à Un centre (1924), Jaune, rouge, bleu (1925), ou encore Sur les pointes (1928), des toiles peuplées de cercles, polygones, formes triangulaires multicolores. Un mode opératoire que ce révolutionnaire de l’art imposa jusqu’à sa mort, en 1944.

 

Nomadisme et conservation

Successivement doctorant en droit, peintre, professeur d’art à Berlin, chargé du développement de la politique culturelle en Russie entre 1918 et 1921, adulé puis renié tant par l’Allemagne nazie que par l’URSS qui, dans les années 1930, retire ses œuvres des musées, nombre de ses toiles auraient ainsi pu tomber dans l’oubli. Il aura fallu le rachat par Solomon Guggenheim de toutes les œuvres de Kandinsky appartenant aux musées allemands, vendues par le pays durant la chasse à ce qu’il qualifiait d’«art dégénéré», pour permettre aujourd’hui de contempler ses œuvres.

 

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