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«The Night Of», la série à ne pas manquer cet été

"The Night Of" est la nouvelle pépite télévisuelle de la chaîne du câble américain HBO. [©HBO/OCS]

C’est la série dont tout le monde parlera à la rentrée. «The Night Of» a dévoilé le 11 juillet le premier de ses huit épisodes en France sur OCS. Très attendue, la mini-série de la chaîne américaine HBO n’a pas déçu.

On a tous connu ça. La série avec laquelle on ne cesse de nous rebattre les oreilles, qui est soi-disant formidable, révolutionnaire et qui va nous faire tomber de notre canapé… pour au final se révéler être aussi passionnnante que le 1.953e épisode de «L'inspecteur Derrick» (qui n'en compte que 281, ndlr). Certains n’aimeront pas «The Night Of». Mais il y a fort à parier que beaucoup vont l’A-DO-RER. Voir la vénérer et entamer un pélerinage à New York tous les ans suite à cela.

Remake de la série anglaise «Criminal Justice», «The Night Of» débute son existence avec un épisode d'introduction de près d’1h30 qui, s’il n’était pas le premier d’une série qui en compte huit, pourrait presque prétendre à l’Oscar du meilleur film en février prochain. On exagère à peine.

C’est quoi le pitch ?

L’histoire suit Nasir Khan, un brillant étudiant new-yorkais né de parents immigrés pakistanais qui aide une des stars de l’équipe de basket de son école à obtenir son diplôme. Quand il est invité à une soirée branchée, le geek qui est en lui voit l’opportunité de découvrir un monde qui lui est étranger. Malgré la défection à la dernière minute de son ami censé le conduire à la sauterie, Nasir fait le choix de s’y rendre en empruntant – sans prévenir – le taxi que son père partage avec d’autres conducteurs.

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Egaré dans les beaux quartiers, incapable d’activer le signalement indiquant que le taxi n’est pas en service, il fait la rencontre d’une jeune femme aussi séduisante que toxique. Complètement sous son charme, Nasir l’accompagne chez elle. Tequila, coke, et sexe torride sont au programme. Le lendemain matin, Nasir se réveille dans la cuisine. Au moment de lui dire au revoir, il découvre son corps sans vie lardé de plusieurs coups de couteau. Le jeune homme panique, et prend la fuite en emportant avec lui l’arme du crime. Et laissant derrière une multitude de preuve attestant de sa présence sur place. Arrêté par la police et inculpé pour meurtre, Nasir tarde à réaliser que l’implacable machine judiciaire vient de se mettre en marche. Et qu’elle menace de le broyer dans un avenir plus ou moins proche.

Au poste de police, John Stone, un avocat idéaliste, remarque cet étudiant derrière les barreaux et vient lui proposer son aide. A cet instant, il est le seul à pouvoir changer le cours des choses. Nasir et sa famille sont relégués à l'impitoyable statut d'observateur contraint de subir la lente, et éminemment frustrante, temporalité de la justice.

Pourquoi c’est (trop) bien ?

Mis à part «Game of Thrones», HBO avait un peu de mal ces derniers temps à renouer avec les succès qui ont fait sa renommée. La saison 2 de «True Detective» a été boudée. Tout comme «Vinyl», sa série événement annulée après une seule petite saison malgré les moyens colossaux dont elle disposait. Et là, BAM! La chaîne a fait appel au scénariste Steven Zaillian – qui a reçu un Oscar en 1994 pour «La Liste de Schindler» - et à Richard Price, un des anciens scénaristes de la série «The Wire», l'un des plus gros succès de l’histoire d’HBO. Et quand on voit le résultat, leur association apparaît comme un coup de génie.

Le casting flirte, lui aussi, avec la perfection. L’acteur Riz Ahmed (bientôt à l’affiche dans «Star Wars : Rogue One» et le cinquième volet de la saga «Jason Bourne») semble avoir été créé dans un laboratoire pour les besoins du rôle de Nasir. John Turturro, acteur fétiche des frères Coen, prête ses traits à John Stone, un personnage que devait jouer James Gandolfini avant son décès tragique en 2013 (il avait tourné le premier épisode et se retrouve crédité à titre posthume en tant que producteur exécutif). Les fans de «The Wire» seront ravis de retrouver Michael Kenneth Williams – qui jouait l’inoubliable Omar Little – dans le rôle d’un caïd de prison.

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Cette parfaite alchimie entre les architectes (scénaristes et réalisateurs) et les artisans (les acteurs (-rices) – donne à «The Night Of» une couleur et une dimension particulière. Le scénario se révèle aussi passionnant qu’un épisode de «Making a Murderer», et la réalisation sait soigner chaque détail, à chaque seconde, pour qu’au final, les téléspectateurs que nous sommes se retrouvent irrésistiblement captivés par la tragédie humaine qui se joue devant ses yeux.

La perfection n’existe pas, dans la vie comme à la télévision. Mais «The Night Of» s’en approche dangereusement, comme seules de rares séries avant elle y étaient parvenues.

La bande annonce de «The Night Of» en version originale :

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