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La blogueuse cubaine Yoani Sanchez a obtenu un passeport

La blogueuse dissidente cubaine Yoani Sanchez devant le bureau de l'immigration, le 14 janvier 2013 à La Havane [Adalberto Roque / AFP/Archives] La blogueuse dissidente cubaine Yoani Sanchez devant le bureau de l'immigration, le 14 janvier 2013 à La Havane [Adalberto Roque / AFP/Archives]

La blogeuse dissidente cubaine Yoani Sanchez, empêchée plusieurs fois par son gouvernement de quitter le pays, s'est vue remettre mercredi son passeport par les autorités de la Havane dans le cadre de la nouvelle loi migratoire en vigueur depuis le 14 janvier dernier, a annoncé l'intéressée.

"Incroyable ! Ils m'ont appelée à la maison (depuis les bureaux de l'émigration) pour me dire que mon passeport était prêt et qu'il fallait qu'on me le remette!", a écrit la blogeuse de 37 ans sur son compte Twitter.

Yoani Sanchez, philologue et créatrice du blog "Generación Y", très critique vis à vis du gouvernement, n'a pu se rendre au Brésil l'année dernière, bien qu'ayant obtenu un visa, après que le gouvernement cubain lui eut refusé l'autorisation de quitter le pays.

Avant la nouvelle loi migratoire, les autorités cubaines lui avaient refusé dix-neuf fois de voyager.

La nouvelle loi migratoire permet aux Cubains de voyager seulement avec un passeport valide et le visa du pays d'accueil, sans "carte blanche" -que les autorités pouvaient refuser sans explication-, ni lettre d'invitation de l'étranger.

La Havane accuse les blogueurs dissidents d'être des "mercenaires" au service de Washington et de proner "une guerre cybernétique" contre Cuba fomentée et financée par les Etats-Unis. Sanchez est accusée d'avoir pris la tête de la "dissidence cybernétique" sur son blog.

Yoani Sanchez a reçu de nombreux prix internationaux, dont le prix Ortega et Gasset du quotidien espagnol El Pais. Elle a été élue par le Time parmi les 100 personnes les plus influentes du monde et la chaîne CNN a classé son blog parmi les 25 meilleurs de la planète.

La blogueuse est cependant pratiquement inconnue à Cuba où les moyens de communication sont contrôlés par l'Etat et l'accès à internet limité.

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