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Loeb : "Difficile de se prononcer sur Schumacher"

Sébastien Loeb.[©DirectMatin]

Bronzé, détendu et disponible, Sébastien Loeb s'est confié longuement à DirectMatin au Castellet sur le circuit Paul-Ricard HTTC où, la semaine dernière, il a multiplié les runs sur sa Citroën C-Elysée. Le tout à sept semaines du coup d'envoi de la saison WTCC, nouvel objectif du pilote français.

 

Sa lassitude vis à vis des rallyes

 Loeb, au volant de sa Citroen DS3 lors du rallye d'Argentine le 3 mai 2013. (Diego Lima / AFP)

 

"En 2002, j’avais déjà dit à ma mère que je voulais arrêter le WRC. Reste que je n’ai jamais traîné des pieds pour entrer dans une voiture. J’ai toujours été à 100% de ma motivation.

En réalité, c’est tout ce qui allait autour qui m’ennuyait profondément. Les longs déplacements, les reconnaissances de rallyes, les sollicitations médiatiques…

En WTCC, j’aurai davantage de temps pour moi et mes proches."

 

Sa nouvelle carrière

"Après l’annonce de mon arrêt en WRC il y a un an et demi, j’avais besoin de me changer les idées avant de me fixer un nouveau challenge.

Raison pour laquelle j’ai notamment fait du GT, participer à quelques rallyes WRC et au Pikes Peak…

Je repars là dans un nouveau projet plus complet, sérieux, et que l’on prépare avec un constructeur Citroën.

Mais tout ce que j’ai fait l’an dernier m’a fait accumuler de l’expérience. Le GT, par exemple, m'a permis de me tester sur circuit avant de débarquer en WTCC.

Si je suis là pour longtemps? Il faut voir. Ce que je sais, c’est que j’avais envie de changer et de faire du circuit. Aujourd’hui, je prends du plaisir dans ce que je fais.

On verra bien mes performances. Si mon meilleur résultat dans deux ans c’est huitième, je pense que j’arrêterai."

 

WTCC vs WRC

La Citroën C-Elysée, voiture avec laquelle Sébastien Loeb découvrira le WTCC. (DirectMatin)

 

"Le circuit n’a rien à voir avec le rallye. En WTCC, on doit connaitre par cœur les virages, les trajectoires et les points de freinage. Il faut donc tout optimiser au "millimètre" et s’appliquer au maximum.

En rallye, on roule beaucoup plus en improvisation. On place la voiture, on la rattrape, on joue avec. C’est un pilotage beaucoup plus naturel.

Je dirai donc que c’est une autre façon de conduire. Rien que la voiture en elle-même (traction en WTCC) est opposée à celles que j’ai déjà connues en WRC - 4 roues motrices en WRC – et en GT – propulsion-.

Concernant la course à proprement parler, l’expérience emmagasinée en GT me laisse penser que les départs seront également très chauds en WTCC.

Je vais aussi devoir apprendre à gérer les bagarres dans le peloton et les frottements avec les autres voitures. C’est un nouveau type de pilotage."

 

La Citroën C-Elysée, son nouveau joujou

"On ne sait pas exactement où en est car on n’a aucune référence, vu que l’équipe et moi-même sommes novices à ce niveau.  En outre, avec la nouvelle réglementation entrée en vigueur cette année, il est inutile de se renseigner ce qui se faisait avant étant donné que c'est un nouveau départ pour toutes les équipes.

Avec Citroën, on essaie d’exploiter au mieux ce que l’on a déjà. Ce pourquoi, on fait confiance aux ingénieurs qui ont développé le moteur. Tout le monde participe à trouver les bons réglages pour que je puisse me sentir le mieux possible dans la voiture.

Il me semble difficile de se situer pour l’instant."

 

Leader ou pas ?

Yvan Muller et Sébastien Loeb. Ces deux champions seront coéquipiers chez Citroën en WTCC. (DirectMatin)

 

"Aujourd’hui, il n’y a pas plus de leader que ça chez Citroën. Mais étant donné son expérience à ce niveau, mon coéquipier Yvan Muller (champion du monde en titre de la discipline) part avec une longueur d’avance.

L’équipe et moi-même sommes débutants en WTCC : nous sommes tout naturellement à l’écoute de ses conseils.

Et puis, Muller est un modèle. Quand on visionne ses courses courues l’an dernier, on s’aperçoit qu’il est souvent placé où il faut, quand il faut."

 

Marrakech, première manche de la saison

"Je connais un peu déjà la ville, j’y ai déjà été en vacances... (rires) ! Pour le reste, je ne me suis pas encore penché en tant que tel sur le circuit.

J’ai tout de même visionné une vidéo de la course WTCC qui a eu lieu l’an dernier pour avoir une petite idée de l’enchaînement des virages.

Après, mémoriser le circuit n’est pas le plus difficile pour moi.

Le plus compliqué sera surtout, une fois sur place, de parvenir à me caler avec seulement les deux séances d’essais libres d’une demi-heure programmées. Là, il faudra vraiment optimiser le temps."

 

Sur la santé de Schumacher

Michael Schumacher au circuit Interlagos de Sao Paulo le 25 novembre 2013. (AFP)

 

"Je connais depuis  longtemps Michael Schumacher avec qui je partage notamment ma passion pour les motos.

C’est donc tout naturellement que lorsqu’il a été accidenté, j’ai cherché à entrer en contact avec ses proches. (Long silence).

Néanmoins, je pense que personne - hormis son entourage proche - n’a véritablement de nouvelle à son sujet. Il est difficile de se prononcer (Très prudent)."

 

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