La France s’est trouvée une nouvelle star lors de sa campagne victorieuse à l’Euro 2014. Avec notamment neuf buts en finale face au Danemark (41-32), Valentin Porte aura été la révélation de la compétition. L’ailier qui a découvert l’équipe de France seulement l’an dernier, incarne la nouvelle génération des "Indestructibles". Rencontré lundi soir après son retour du Danemark, au magasin Adidas des Champs-Elysées, le numéro "28" des Bleus est aux anges après le premier titre de sa jeune carrière.
48 heures après votre exploit que ressentez-vous suite à ce succès presque inespéré à l’Euro ?
C’est exceptionnel. Pour un premier titre, c’est fort quand même. On a réalisé quelque chose de très fort surtout que personne ne nous voyait triompher.
En finale, vous étiez pourtant seuls contre tout un pays...
Quand on est entré sur le terrain et qu’on nous sifflait, on s’est tous dit « Bon ok, ça va être encore plus plaisant de les battre ». Et gagner une finale de neuf buts, ça se passe de commentaires.
Après cette victoire, dans quel état êtes-vous ?
Je suis sur mon nuage. C’est juste magnifique ce que l’on a réalisé. C’est mon premier trophée, je ne peux qu’être heureux et comblé.
La préparation de cet Euro aura été compliquée tout de même.
C'est vrai. Lors de la Golden League, on a alterné du bon et du moins bon (défaite avec Danemark). Sans oublier que l'an dernier lors du Mondial, on n’avait pas fait de grands matchs. Mais voilà ce premier match contre la Russie nous a motivés et on a survolé tous nos matchs sauf celui de la Suède. Un Euro qui aura été parfait au final
Et vous avez failli ne pas jouer...
Oui, j’ai eu une petite frayeur lors de la préparation avec une cuisse douloureuse. J’ai manqué les premiers matchs. J’ai travaillé, j’ai pris mon mal en patience. Je suis rentré dans la compétition avec encore une douleur et puis j’ai pu faire de bonnes performances en demi-finale et finale notamment.
Votre adaptation avec les Bleus n’a pas été trop difficile ?
Loin de là. Et si j’ai eu cette confiance affichée durant toute la compétition, c’est surtout parce que j’ai été très bien encadré par des grands joueurs comme Jérôme Fernandez ou encore Nikola Karabatic. J’ai découvert l’équipe de France, il y a un an et me voici champion avec des joueurs de cette trempe.
A 23 ans, vous avez gravi les échelons rapidement…
Oui, ça va très vite. En huit ans, j’étais en N2 (4ème division) à Mainvilliers-Chartres puis N1. J'ai enchaîné avec le centre de formation et je suis devenu professionnel à Toulouse. J’ai grapillé du temps de jeu, et me voilà champion d’Europe. C’est le parcours rêvé pour le moment.
Vous êtes l’un des tous nouveaux de cette équipe de France. Comment s’est passé votre adaptation avec le groupe ?
Super. J’ai eu du temps de jeu et des responsabilités surtout à un poste qui n’est pas le mien à la base. Si j’ai eu cette confiance lors de la compétition, c’est surtout parce que j’ai été très bien encadré par des gros joueurs comme Jérôme Fernandez ou encore Nikola Karabatic. À leurs côtés, on ne peut que progresser.
Et à présent, qu’allez-vous faire?
Je rentre voir ma famille pour en profiter et me reposer surtout !