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Thomas Pesquet de retour sur Terre : quelles missions a-t-il effectué ?

Thomas Pesquet a participé à une centaine d'expériences scientifiques. [Agence spatiale européenne / AFP]

Thomas Pesquet sera de retour sur Terre ce 9 novembre, après six mois passés à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS). Mais l'astronaute de 43 ans n'était pas en vacances : il a participé à une centaine d'expériences scientifiques proposées par des partenaires de l'ISS.

Biologie, physique, médecine... Les thèmes sont variés. Tous les tests ont pour objectif de faire progresser la recherche scientifique, et sont regroupés sous le nom de Mission Alpha. En voici quelques-uns. 

Dreams, le sommeil confiné

Six mois à 400km d'altitude, coincé avec les mêmes personnes, dans le même espace. La vie d'astronaute est éprouvante et peut avoir des répercussions sur le sommeil. Celles-ci ont été étudiées dans le cadre de l'expérience «Dreams» : Thomas Pesquet et ses collègues ont placé sur leurs yeux un petit bandeau à capteurs, chargé d'analyser leur activité cérébrale pendant leur sommeil. 

Ces données sont cruciales pour préparer les prochaines missions spatiales. Un voyage vers Mars dure environ un an, il est donc essentiel pour les astronautes de «bien dormir» afin de ne pas trop souffrir de l'isolement et du confinement.   

Télémaque, la pince acoustique 

Thomas Pesquet a expérimenté une machine un peu particulière : une «pince acoustique», nommée Télémaque. Cet objet développé par le Centre national d'études spatiales (CNES) vise à manipuler de très petits objets sans les toucher, uniquement grâce aux ultrasons. 

Télémaque a été conçue pour déplacer des produits dangereux, ou pour réaliser des opérations médicales. Elle pourrait par exemple aider à éliminer des calculs rénaux. 

Le blob, une créature surprenante

Plusieurs blobs ont accompagné les astronautes dans leur voyage. Ces organismes n'en finissent plus d'étonner les scientifiques : ils produisent des pigments comme les plantes, se déplacent et se nourrissent comme des animaux, et se reproduisent par spores comme des champignons. Thomas Pesquet et ses collègues les ont «cultivés» dans l'espace pour mieux comprendre leur comportement. 

En parallèle, 2.000 classes de primaire, de collège et de lycée ont elles aussi élevé leur blob pour comparer leurs résultats avec ceux de l'astronaute. L'objectif est de déterminer si l'impesanteur a un impact sur le développement de cette mystérieuse créature. 

Grip et Grasp, la coordination à l'étude

Ces expériences - très liées - s'intéressent à l'activité cérébrale des astronautes. Elles étudient la manière dont ils prennent en compte l'impesanteur lorsqu'ils doivent saisir ou déplacer un objet. 

Les résultats devraient permettre d'aménager «l'habitat» des astronautes, mais aussi de mieux connaître le système vestibulaire, qui permet aux humains de se repérer dans l'espace. L'expérience pourrait même faire progresser la recherche de traitements contre les problèmes de motricité. 

Fluidics, les fluides en impesanteur

Cette expérience est suivie de près par les océanographes. «Fluidics» étudie le comportement des fluides en impesanteur, ce qui permet de mieux comprendre le fonctionnement des océans.

Autre objectif : analyser le mouvement des fluides dans un compartiment en impesanteur, «afin de concevoir des satellites capables d'utiliser plus efficacement le carburant, et donc d'allonger leur durée de vie», détaille l'Agence spatiale européenne (ESA). 

Thomas Pesquet et ses trois compagnons quitteront l'ISS à 20h05 ce 8 novembre, pour un retour sur Terre planifié à 4h33. Ils passeront le relais à quatre astronautes qui feront le trajet en sens inverse. Le Français termine ainsi sa deuxième mission dans l'espace. 

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