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Une molécule essentielle à la vie serait présente sur Vénus, selon une étude

Avec des températures de surface avoisinant des centaines de degrés, Vénus est bien loin d’être un lieu de vie idéale pour l’Homme. [NASA/JPL-CALTECH / AFP]

Son apparence et sa composition ont longtemps laissé penser qu’elle était une planète hostile à l’Homme. Toutefois, il semblerait que Vénus soit composée de molécules pouvant permettre l’adaptation de la vie humaine malgré des conditions extrêmes, selon une étude.

Les humains pourraient-ils un jour vivre sur Vénus ? Il s’agit de l’hypothèse émise par un groupe de scientifiques américains, qui ont souhaité s'élever contre l'idée selon laquelle des nuages toxiques empêcheraient toute possibilité de vie humaine.

Avec des températures de surface avoisinant des centaines de degrés, ainsi qu’une atmosphère dense, essentiellement composée de dioxyde de carbone, Vénus est, a priori, bien loin d’être un lieu de vie idéal pour l’Homme. Cependant, des nuages, à des altitudes plus élevées, offriraient des températures plus fraîches et des conditions plus propices à l’adaptation humaine.

Selon cette étude, publiée dans la revue scientifique Astrobiology, les nuages présents dans celle que l’on appelle la jumelle de la Terre, contiennent en majorité de l’acide sulfurique corrosif. Toutefois, il serait possible que les acides aminés, les constituants des peptides et protéines, la base de la vie, puissent résister à cela.

Des molécules étonnamment stables

Afin de répondre à leurs interrogations, les chercheurs ont entamé des expériences dans le but de déterminer la stabilité de ces molécules dans des conditions proches de celles de Vénus.

Tout d’abord, les acides aminés ont été plongés dans une solution d’acide sulfurique, puis sont restés quatre semaines sous surveillance, avant d’être analysés au niveau de leur structure moléculaire. Le constat a été sans appel.

Sur les 20 acides aminés testés, 19 sont restés stables, démontrant ainsi une résistance exceptionnelle de leur structure moléculaire face à l’acide sulfurique. Cette nouvelle présente donc un espoir important pour la communauté scientifique.

Ainsi, plus les acides aminés seraient présents dans les nuages vénusiens, et plus un habitat pourrait potentiellement être envisagé sur cette planète. Cette recherche s’est inscrite dans les prémisses de la mission Venus Life Finder, qui enverra prochainement le vaisseau Photon aux abords de la planète, afin d’y larguer une petite sonde.

Celle-ci permettra de détecter ses composés organiques et d’évaluer ce potentiel plus précisément. «Nous sommes à l’aube d’une nouvelle branche de l’Astrobiologie et de la chimie organique […] nous terminons par un appel à l’action pour étudier la chimie organique dans des solvants alternatifs à l’eau, ce qui est crucial pour la véritable compréhension de l’étendue de l’habitabilité de la Galaxie», a conclu l’étude.

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