En pleine affaire Denis Baupin, le ministre des Finances Michel Sapin a présenté ses excuses pour un «geste inapproprié» à destination d’une journaliste. Un livre l’accuse en effet d’avoir «fait claquer l’élastique de la culotte» de la journaliste.
Dans un communiqué, il précise que «les circonstances actuelles» de l’affaire Baupin l’«obligent à apporter, en toute transparence, les précisions nécessaires» sur son propre cas. Et d’expliquer : «Lors d’un déplacement en janvier 2015 à Davos, au milieu d’une vingtaine de personnes, j’ai fait à une journaliste une remarque sur sa tenue vestimentaire en posant ma main sur son dos. Il n’y avait dans mon attitude aucune volonté agressive ou sexiste, mais le seul fait d’avoir choqué la personne en question démontre que ces paroles et ce geste étaient inappropriés, et j’en ai été et ne suis encore désolé». «Dans les minutes qui ont suivi, la journaliste a demandé à me voir en tête à tête pour me faire part de son indignation. Je lui ai présenté mes très sincères excuses».
«Claquer l'élastique de la culotte»
Michel Sapin est accusé dans le livre «L’Elysée Off » des journalistes Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri, d’avoir «fait claquer l’élastique de la culotte» de la personne en question. Une version des faits qualifiée de «totalement fausse» par Michel Sapin.
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Le collectif de journalistes politiques «Bas les pattes», à l’initiative d’une tribune sur le sexisme et la politique publiée il y a un an dans Libération, et qui rapportait déjà l’épisode, souligne également qu’il n’y a eu ni culotte, ni élastique. Et de détailler : «un ministre qui, nous voyant penchée pour ramasser un stylo, ne peut retenir sa main en murmurant Ah mais qu’est-ce que vous me montrez-là ?». Un membre du collectif précise encore à Metronews que le ministre des Finances avait alors «touché le bas du dos» de la journaliste, comme l’a donc précisé Michel Sapin.