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Denis Baupin démissionne de la vice-présidence de l'Assemblée Nationale

Huit femmes accusent le vice-président de l'Assemblée nationale. [© MARTIN BUREAU / AFP]

Le vice-président a présenté sa démission de la vice-présidence de l'Assemblée, et dément les accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles à son encontre.

L'enquête, publiée ce lundi matin, a été menée depuis des mois par Médiapart et France Inter. Au micro de la radio, quatre femmes témoignent à visage découvert. D'autres, souvent collaboratrices ou salariées, ont préféré garder l'anonymat.

Parmi les victimes qui ont décidé de raconter ce qui leur est arrivé, figure l'une des actuelles porte-parole d'EELV, Sandrine Rousseau. «Il m'a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine et a tenté de m'embrasser dans le couloir, durant une pause alors que j'animais une réunion. J'en ai parlé à deux membres de la direction du parti. L'un m'a dit : Ah, il a recommencé. L'autre : Ce sont des choses qui arrivent très souvent», accuse-t-elle. 

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Isabelle Attard, députée du Calvados, témoigne elle aussi de faits similaires. Elle affirme avoir reçu des dizaines de SMS de Denis Baupin sur son téléphone durant près d'un an et demi. Frédéric Toutain, son collaborateur, confirme d'ailleurs l'existence de ces messages. «Je me souviens de SMS lourds, graveleux, très insistants. J'ai été délégué du personnel et je sais que le harcèlement sexuel est caractérisé. Une collaboratrice a reçu également des SMS orduriers et a même subi des attouchements», affirme-t-il.

La conseillère générale d'Île-de-France Annie Lahmer dit également avoir été «victime de harcèlements sexuels en 1999-2000». Au total, près de huit femmes accusent le député écologiste. Elles disent notamment avoir voulu dénoncer ces agissements après la publication d'une photo, le 8 mars, contre les violences faites aux femmes. Pour le moment, aucune plainte n'a été déposée.

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