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L'UMP a de quoi se réjouir des résultats du premier tour

Une carte d'électeur[AFP]

L’UMP se félicitait dimanche soir des résultats du premier tour des municipales avec une légère progression au plan national et la réélection de plusieurs de ses ténors, dont son président Jean-François Copé, de quoi lui redonner du tonus après les crises internes traversées depuis plus d’un an.

"Les conditions d'une grande victoire sont réunies pour le second tour", a affirmé M. Copé, élu pour la quatrième fois consécutive à Meaux (Seine-et-Marne), avec environ 64% des voix.

Comme lui, d'autres anciens ministres UMP ont été réélus dès le premier tour avec de très confortables scores, notamment Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay en Haute-Loire (plus de 67%), François Baroin à Troyes dans l'Aube (62,56%) ou Alain Juppé à Bordeaux (près de 60%).

"Ce premier tour est une bonne chose pour la droite, qui a bénéficié d'une forte mobilisation de ses électeurs, parallèlement à une démobilisation de ceux de gauche", analyse pour l'AFP Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive).

Autre cause de succès pour la droite, selon le politologue: "les thématiques des finances publiques et des impôts, qui lui sont traditionnellement favorables, ont été privilégiées pour ces municipales, ce qui n'avait pas été le cas en 2008".

Le chef du principal parti de l'opposition, fermement opposé à la politique du Front républicain, répète à l'envi que l'UMP "ne fera jamais d'alliance avec le Front national". Il a aussitôt appelé "celles et ceux qui ont voté pour le FN pour marquer leur colère" à "reporter leur voix" sur les candidats de l'UMP dimanche prochain.

"J'invite les Françaises et les Français à comprendre que s'ils revotent pour le Front national, ça sera un coup de pouce pour la gauche", a ajouté M. Copé, qui a appelé tout au long de la campagne, à dire "stop" à la politique de François Hollande.

- Fil à retordre -

Dans le même état d'esprit, François Fillon, ancien Premier ministre, a lui aussi invité "les électeurs ayant voté pour le Front national à nous rejoindre dimanche prochain", tout en répétant que "vis-à-vis du Front national, aucun désistement et aucune alliance ne peuvent être, pour l’UMP, envisagés".

Lui aussi s'est félicité de la "poussée importante de la droite et du centre" pour ce premier tour, y voyant pour la gauche "les conséquences d’une politique gouvernementale inefficace et impopulaire". "Cependant, rien n’est encore joué", a-t-il mis en garde.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a affirmé qu'elle laissait leur "liberté de vote" aux électeurs de son parti pour le second tour. "Jugez en fonction peut-être de considérations locales", leur a-t-elle lancé.

Le FN devrait toutefois donner beaucoup de fil à retordre à la droite (et à la gauche), ayant réussi une poussée spectaculaire dans plusieurs villes, comme Béziers, Perpignan ou Avignon, sans parler de Hénin-Beaumont où Steeve Briois a été élu au premier tour.

Outre MM. Copé et Fillon, d'autres ténors de l'UMP faisaient part dimanche soir de leur satisfaction, notamment Bruno Le Maire selon qui "la victoire est à portée de main pour la droite et le centre".

Si leurs pronostics devaient se concrétiser, l'UMP pourrait voir se clore une période de doute où les crises se sont succédé depuis plus d'un an, depuis la guerre Copé/Fillon de fin 2012 pour le leadership du parti - qui s'était traduite par une importante chute de popularité pour les deux hommes - aux récentes accusations du Point contre M. Copé sur de supposées surfacturations au profit d'une société amie et au détriment des finances du parti.

L'ancien Premier ministre a toutefois déjà averti qu'il voulait s'expliquer sur les comptes de l'UMP avec M. Copé après les municipales, au risque de raviver les tensions.

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