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Le journal des municipales : J-6

Marine Le Pen en conférence de presse le 10 février 2014 à Sable-sur-Sarthe Marine Le Pen en conférence de presse le 10 février 2014 à Sable-sur-Sarthe [Jean-François Monier / AFP/Archives][ [Jean-François Monier / AFP/Archives]]

Chaque lundi, Direct Matin revient sur les évènements marquants et les enjeux de la campagne des élections municipales qui auront lieu les 23 et 30 mars prochain.

 

L'EVENEMENT

Le Front national croit en ses chances

Elle profite du climat délétère qui flotte sur la campagne. A six jours du premier tour des municipales, la présidente du Front national, Marine Le Pen, se veut plus que jamais confiante face à ce qu’elle nomme le "marécage UMPS des affaires". "Chaque vote pour le Rassemblement bleu marine sera un porte-voix pour les oubliés", s’est-elle félicitée hier soir devant un millier de ses partisans au Palais des congrès de Marseille, où elle tenait meeting.

Et pour cause, alors que les autres partis redoutent une abstention élevée, le FN espère, lui, tirer son épingle du jeu, en surfant sur l’impopularité du PS et les récentes révélations sur des affaires concernant l’UMP.

Notamment dans la cité phocéenne où le FN, qui était crédité de moins de 2 % des voix en 2008, flirte désormais avec les 15 voire 20 % selon les sondages. Si bien que le chef de file du FN marseillais Stéphane Ravier, crédité de 17 % des voix (sondage BVA/Le Parisien), devrait jouer les faiseurs de roi dans le duel tant attendu entre le maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin et le candidat PS Patrick Mennucci.

Mais les ambitions du Front national ne s’arrêtent pas à son pouvoir de nuisance. Le parti de Marine Le Pen espère en outre "faire un coup" en remportant une ou plusieurs villes, comme Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Fréjus (Var) ou encore Forbach (Moselle).

 

ELLE JOUE GROS

Adeline Hazan

Sera-t-elle victime de l’impopularité de l’exécutif ? La socialiste Adeline Hazan, qui avait réussi l’exploit de prendre Reims (Marne) à la droite en 2008, est candidate à sa succession.

Mais cette proche de Martine Aubry, une des premières femmes, comme elle, à diriger une ville de plus de 100 000 habitants, pourrait pâtir du climat politique national. Pour conserver son fauteuil, la maire sortante, qui se félicite d’avoir remis la ville «en mouvement», compte sur son bilan.

Pas sûr que cela suffise tant le désir de revanche de la droite est immense. Une liste UMP-UDI-Modem est donnée gagnante au second tour par plusieurs sondages, y compris en cas de triangulaire avec le FN.

 

DEUX VILLES QUI PEUVENT BASCULER

Mulhouse

Ancien fief de Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) passé aux mains de la droite en 2010, Mulhouse (Haut-Rhin) pourrait basculer à gauche. Pour l’emporter, le PS Pierre Freyburger mise sur une liste de rassemblement dès le premier tour avec EELV et le Modem. Selon un sondage TNS Sofres (décembre 2013), le socialiste sortirait gagnant (avec 42 % des voix) d’une triangulaire au second tour devant le maire sortant UMP Jean Rottner (40 %), dont l’ancrage est encore fragile, et le Front national (18 %).

Caen

Ravie par la gauche en 2008, Caen (Calvados) pourrait retomber dans l’escarcelle de la droite, qui y avait auparavant régné sans partage. Malgré une liste concurrente UDI, le candidat UMP Joël Bruneau est bien placé pour l’emporter. Un récent sondage le donne gagnant au second tour (par 51 % contre 49) face au maire PS sortant Philippe Duron. Ce dernier, de plus en plus contesté, semble en mauvaise posture. Il devra notamment composer avec la candidature dissidente d’un de ses adjoints EELV.

 

C'EST DIT

 "Que nous reprenions la majorité" des villes de plus de 9 000 habitants, et "cela voudra dire que la France est devenue bleue", Jean-François Copé, président de l'UMP, hier sur Europe1.

 

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