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Gattaz ne veut plus "d'observatoire des contreparties"

Le président François Hollande échange quelques mots avec le président du Medef Pierre Gattaz à l'issue du "Conseil de l'attractivité", à l'Elysée, le 18 février 2014 Le président François Hollande échange quelques mots avec le président du Medef Pierre Gattaz à l'issue du "Conseil de l'attractivité", à l'Elysée, le 18 février 2014 [Philippe Wojazer / Pool/AFP]

Le président du Medef Pierre Gattaz a demandé mardi un "moratoire" sur une quinzaine de projets de lois qui "stressent" les entreprises, et a réclamé que soit rebaptisé "comité de suivi du pacte" de responsabilité "l'observatoire des contreparties" annoncé par François Hollande.

 

"Quand je vois les projets de loi dans les tuyaux, j'ai très très peur", a dit le chef de la principale organisation patronale française lors de sa conférence de presse mensuelle.

Il en a dénombré "une quinzaine", portant sur les stages mais aussi la pénibilité, l'apprentissage, "l'obligation" pour les PME de signer des contrats de générations sous peine d'une sanction, ou encore un dispositif de la loi Hamon qui "oblige à consulter le comité d'entreprise en cas de vente" de tout ou partie de l'entreprise.

"Il faudrait qu'il y ait un moratoire sur ces projets de loi qui sont autant de stress sur le dos des patrons", a insisté M. Gattaz.

A propos des stagiaires, il a regretté qu'"au lieu de traiter des problèmes ponctuels, on (fasse) une loi". "Arrêtons de mettre des lois généralisées, contrôlons ceux qui sont en dehors des clous!", a-t-il ajouté.

A propos du pacte de responsabilité en cours de négociation avec les partenaires sociaux et le gouvernement, M. Gattaz a souhaité que l'on renomme l'"observatoire des contreparties" censé garantir que les entreprises, qui bénéficieront de 30 milliards de baisse de cotisations patronales, remplissent bien leur part du contrat, notamment en terme d'embauches.

"J'aimerais qu'on l'appelle le +comité de suivi du pacte+, c'est beaucoup moins agressif", a-t-t-il estimé.

Après la polémique autour de ses déclarations à Washington, contre le principe même de "contreparties", sur lesquelles il était revenu 24 heures plus tard, le président du Medef a répété être "pour ce pacte". "Ce que je fais est d'une cohérence implacable, on parle de zig et de zag mais pas du tout", a-t-il expliqué.

Mais il a lancé, en forme d'ultimatum: "il faut que dès mars il y ait des mesures concrètes".

Concernant les négociations en cours sur les modalités d'application des 30 milliards de baisse de cotisations, il a affirmé que le Medef avait "défini une doctrine". Il s'agit, a-t-il détaillé, de garder le crédit d'impôt compétitivité emploi, qui représentera 20 milliards de baisse du coût du travail l'année prochaine et de le compléter avec 5 milliards portant sur les salaires inférieurs à 2,5 smic et le reste sur les salaires supérieurs.

 

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