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Hollande choisit un autre style de communication

François Hollande le 7 juillet 2013 à Bagnères-de-Luchon [Rémy Gabalda / Pool/AFP]

A l’approche des élections municipales, le chef de l’Etat va multiplier les déplacements dans l’Hexagone, pour renouer avec les Français.

 

L’appel de la province. A quelques mois des élections municipales, le président Hollande, qui avait jusqu’ici privilégié une communication plus institutionnelle (avec des conférences de presse à l’Elysée et des déplacements de préférence à l’international), a décidé de reprendre les routes de France pour aller au contact direct des Français.

Un premier déplacement est notamment prévu dans son agenda demain à Toulouse. Si le chef de l’Etat change son fusil d’épaule, c’est parce que la situation est préoccupante. Les mouvements de contestation se sont multipliés à travers le pays depuis plusieurs mois, et son impopularité reste très forte (71 % de mauvaise opinion, selon le sondage BVA publié dimanche par Le Parisien ).

Surtout, après avoir légèrement baissé en novembre, le chômage a de nouveau augmenté en décembre (de 0,5% pour la catégorie A), laissant planer le doute sur l’inversion de la courbe promise par le président de la République.

 

Des visites ciblées en région

A Toulouse, demain, il ira à la rencontre d’acteurs économiques et administratifs, et devrait à nouveau prôner la simplification des démarches, notamment en matière de construction de logements.

Il devrait également faire la part belle aux entreprises, auxquelles il avait proposé un «pacte de responsabilité» lors de ses vœux télévisés du 31 décembre.

Selon Europe 1, l’exercice de séduction devrait ensuite se répéter dans deux lieux emblématiques : le 18 janvier en Corrèze fief du président, où il avait fêté sa victoire en 2012 et début février en Bretagne, berceau de la contestation des Bonnets rouges, qui avaient mis en difficulté l’exécutif fin 2013.

En allant expliquer lui-même son action sur le terrain, le chef de l’Etat entend montrer aux Français qu’il prend ses responsabilités et espère ainsi les rassurer.

 

Sortir de sa tour d’ivoire

Pourtant, en 2012, François Hollande avait fait campagne sur le thème de la «présidence normale» pour trancher avec celle de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

Ensuite, il avait peu à peu institutionnalisé sa communication, au risque d’être victime du «syndrome de la tour d’ivoire», c’est-à-dire ce sentiment de déconnexion avec la réalité des Français qui s’installe dans l’opinion.

Déjà, en décembre, les premiers signes d’un changement de stratégie avaient été observés. Le chef de l’Etat avait multiplié les déplacements incognito, visitant discrètement une association parisienne d’aide aux familles ou encore s’invitant à l’improviste à une réunion entre le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et des élus bretons.

Ce type de sorties secrètes le préservait des couacs à répétition qui ont jusqu’ici émaillé son quinquennat. Or, avec ses déplacements à venir, François Hollande sera en pleine lumière et donc en première ligne.

 

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