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Boutih : pas de sanctions "pour le moment"

Le député PS Malek Boutih le 24 août 2013 à La Rochelle [Xavier Leoty / AFP/Archives] Le député PS Malek Boutih le 24 août 2013 à La Rochelle [Xavier Leoty / AFP/Archives]

Le député Malek Boutih ne fera "pour le moment" pas l'objet de sanctions pour avoir réclamé de "remplacer Jean-Marc Ayrault d'urgence", a affirmé mardi l'une des porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Annick Lepetit.

Après la réunion du groupe PS, M. Boutih a pour sa part jugé "normal", devant des journalistes, de se faire "tailler un short" pour avoir "osé franchir la ligne rouge". Mais il s'est félicité d'avoir "crevé un abcès" car "la gauche est au pied du mur et doit se remettre en mouvement" sous peine de perdre.

Interrogée sur une sanction à l'encontre du député de l'Essonne, Mme Lepetit a répondu lors d'une conférence de presse: "Pour le moment, nous ne parlons pas de sanctions. Je pense que le mieux est de montrer qu'il est isolé et aussi qu'il a voté jusqu'à présent toutes les lois du gouvernement. Et je pense qu'au moment du vote du budget, essentiel pour montrer la confiance envers le gouvernement, il le votera".

"Les réactions de nombreux députés soit au bureau du groupe, soit en réunion de groupe ont été extrêmement négatives aux propos tenus par Malek Boutih. Dans les moments dfficiles, il faut montrer du caractère et Malek n'en a pas montré", selon cette députée de Paris. "Ce n'est vraiment pas le moment de baisser les bras ou de quitter le navire"

Si la question de sanctions a été évoquée lors de la réunion du bureau du groupe socialiste, "bureau en colère" face aux déclarations de l'élu de l'Essonne, rien n'a été décidé en ce sens, a confirmé un participant à l'AFP.

La porte-parole du groupe socialiste a aussi lancé devant la presse: "Les quelques uns qui critiquent beaucoup, que font-ils à l'Assemblée nationale? Ceux -et ils sont nombreux- de mes collègues qui s'investissent, travaillent, font des rapports et ont beaucoup de réunions de travail avec le gouvernement pour faire avancer la politique ou poser des amendements le font dans un souci de solidarité et de cohérence".

Comme on lui demandait si le Premier ministre ne devrait pas prononcer un discours de politique générale, ce que réclame le chef du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob, Mme Lepetit a balayé cette idée: "Il a déjà fait un discours de politique générale et ce qu'il y a dedans n'a pas changé, la politique économique et sociale demeure, le cap est maintenu".

S'il faut "être à l'écoute de nos concitoyens et des élus, parlementaires mais aussi élus locaux à l'approche des municipales, cela ne signifie pas changer de cap politique. L'écrasante majorité des élus de notre groupe ne le pense pas", a conclu la députée.

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