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L'Elysée dément fouiller dans les archives de Sarkozy

Le Palais de l'Elysée à Paris [Guillaume Baptiste / AFP/Archives]

L'hebdomadaire Valeurs Actuelles affirme dans son édition du 31 octobre que l'Elysée aurait effectué des recherches illégales dans les archives électroniques de l'ancien président Nicolas Sarkozy. Ce que l'Elysée justifie par des réquisitions judiciaires.

 

Les archives des présidents de la Ve République sont protégées. Pour y avoir accès, les historiens doivent décrocher une dérogation et la justice formuler une réquisition. Nicolas Sarkozy a ainsi signé un protocole d’accord avec les Archives nationales "afin de régler l’accès aux archives de son quinquennat". Pour l'heure, elles ont été versées aux archives de l'Elysée.

Mais le magazine Valeurs Actuelles affirme dans son édition à paraître jeudi qu'un "cabinet noir" au sein de l'Elysée a sollicité le chef du service transmissions et informatique, Bernard Muenkel, pour procéder à des recherches sélectives dans ces documents.

Le magazine conclut qu'"une cellule officieuse veillait à orchestrer les affaires judiciaires contre Nicolas Sarkozy", et serait responsable de "fuites" dans la presse en rapport avec des affaires sensibles.

 

L'arbitrage Tapie et la BPCE

Selon le témoignage de Bernard Muenkel rapporté par Valeurs Actuelles, le commandant militaire de l'Elysée lui aurait demandé en avril 2013 de "faire une recherche sur l'ensemble des supports informatiques, fichiers, etc." auquel il avait accès.

Et de lui donner une liste de noms et de mots-clés pour effectuer ces recherches parmi lesquels Christine Lagarde, Claude Guéant, François Pérol, "arbitrage, arbitre, Tapie, Bredin, Mazeaud, Estoup" entre autres.

 

Des réquisitions judiciaires dit l'Elysée

Dans un communiqué, la présidence de la République explique avoir "été saisie, au printemps dernier, de trois réquisitions judiciaires auxquelles elle a répondu dans le strict respect du droit".

Selon elle, ces réquisitions concernaient les instructions sur  "la mise en œuvre d'une procédure d'arbitrage entre le Consortium de Réalisation (CDR) et les liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie" et pour " prise illégale d'intérêt à l'occasion de la fusion des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires". Et la Présidence de la République d'ajouter qu'"En aucun cas, elle n'est allée au-delà des demandes des juges".

Bernard Muenkel a quitté le Palais de l'Elysée cet été.

 

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