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L'UMP et l'UDI vent debout contre la réforme pénale

Le président de l'UMP Jean-François Copé (c) et la ministre de la Justice Christiane Taubira (d), le 3 octobre 2013 à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives] Le président de l'UMP Jean-François Copé (c) et la ministre de la Justice Christiane Taubira (d), le 3 octobre 2013 à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives]

Le projet de réforme pénale présenté mercredi en Conseil des ministres est "une menace majeure pour la sécurité de nos compatriotes" et "la porte ouverte à une récidive accélérée", a dit l'UMP.

 

"Le projet de loi présenté par la garde des Sceaux est une menace majeure pour la sécurité de nos compatriotes", a écrit le secrétaire général du parti, Guillaume Larrivé, dans un communiqué intitulé "la loi Taubira est une folie".

"La loi Taubira va affaiblir la protection des Français contre les délinquants", a-t-il affirmé. "C’est la porte ouverte à une récidive accélérée", a ajouté M. Larrivé.

"La mesure dite de +contrainte pénale+ consiste à refuser de condamner des délinquants dangereux à la prison et à préférer les maintenir en liberté. Sa généralisation à l’ensemble des profils délinquants auteurs d’infractions passibles de 5 ans d’emprisonnement est une folie", poursuit le député de l'Yonne.

"Le système de libération quasi-automatique des détenus à la moitié de la peine va libérer entre 3.000 et 7.000 délinquants, au moins, dans les trois ans qui viennent", a-t-il aussi affirmé.

"La loi Taubira prévoit, en effet, l’examen automatique pour libération de tous les dossiers des détenus au bout des 2/3 de leur peine. Mais avec les crédits de réduction de peine automatique, cet examen aura lieu, en réalité, à mi-peine", a affirmé M. Larrivé.

Du côté de l'UDI, François Zocchetto, chargé des questions de justice pour le parti centriste dénonce "l'aspect idéologique et déconnecté des réalités" de la réforme pénale.

"Les peines plancher avaient un avantage, envoyer un message simple : la récidive est plus sévèrement punie. En les supprimant, la Garde des Sceaux envoie un message teinté de laxisme que nos concitoyens ne vont pas comprendre et qui va encore nourrir la tentation des extrêmes", s'alarme-t-il dans un communiqué.

A propos de la création de la contrainte pénale, le président du groupe UDI-UC du Sénat "considère que la Garde des Sceaux a fait son choix", à savoir "laisser les délinquants hors de prison plutôt que d’en construire". Pour lui "on prend le problème à l’envers".

Selon lui, vouloir régler la question de la surpopulation carcérale "en prévoyant que la très large majorité des délinquants pourraient purger leurs peines hors des prisons n’est certainement pas la solution".

 

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