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Beaucoup moins de 6 milliards d'impôts nouveaux, selon Cazeneuve

Bercy Bercy[ARCHIVES AFP]

Le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, a annoncé jeudi que le projet de budget 2014 comprendrait "beaucoup moins" que les six milliards de prélèvements supplémentaires, issus d'impôts nouveaux, attendus jusqu'alors.

"C'est beaucoup moins que six milliards", a assuré M. Cazeneuve sur la radio Europe 1, sans préciser le nouveau chiffre. Il a néanmoins confirmé que l'effort en 2014 pour réduire le déficit public prévoyait bien 14 milliards d'euros d'économies sur les dépenses.

Selon le quotidien économique Les Echos de jeudi, la hausse des prélèvements serait limitée à deux miliards d'euros l'an prochain.

"Notre objectif est d'aller vers la stabilisation de la pression fiscale avec un an d'avance", a expliqué le ministre.

"Chaque économie supplémentaire, ce sont des impôts en moins pour les Français et moi, je veux être le ministre des économies, pas le ministre des impôts", a encore ajouté M. Cazeneuve, qui présentera son projet de loi de finances pour 2014 le 25 septembre en conseil des ministres.

Le gouvernement avait annoncé dans le programme de stabilité adressé au printemps à Bruxelles qu'il comptait faire un effort de 20 milliards d'euros en 2014 pour réduire le déficit public.

Ces 20 milliards se décomposaient en 14 milliards d'économies et 6 milliards de prélèvements supplémentaires. La commission européenne avait alors consenti à donner deux ans de plus à la France pour faire passer ses déficits sous la barre de 3% du produit intérieur brut.

Vendredi le président Hollande a annoncé une "pause fiscale" en 2014, appelé --y compris dans son propre camp-- à ne plus augmenter les impôts qui s'établissent déjà à un niveau record.

Tout laisse à penser donc que le gouvernement va réduire à moins de 20 milliards l'effort consenti en 2014 pour réduire le déficit. Selon les économistes, 16 milliards d'effort serait de fait suffisant pour se conformer aux engagements pris par la France auprès de Bruxelles.

"Mon objectif est de simplifier le paysage fiscal. Il y a trop de pression fiscale mais il y a aussi trop de taxes", a estimé Bernard Cazeneuve, en évoquant des "impôts complètement absurdes" qu'il faut "remplacer par des impôts qui ont une pertinence".

A propos des économies, le ministre a détaillé quelques uns des leviers qui seront utilisés: la diminution de 2% des dépenses de fonctionnement des différents ministères, la maîtrise du budget d'opérateurs de l'Etat comme l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) ou Réseau ferré de France, ou la nouvelle réduction de 1,5 milliard d'euros de la dotation aux collectivités territoriales.

Il a également cité un nouvel effort prévu sur les dépenses d'assurance maladie.

M. Cazeneuve a enfin confirmé que le gouvernement s'attaquerait à nouveau à la réduction des niches fiscales.

Interrogé sur une information des Echos, selon laquelle le gouvernement envisageait de supprimer des réductions d'impôts pour les familles avec des enfants dans le secondaire et le supérieur, il a promis que "le gouvernement mobilisera les moyens pour accompagner de façon significative les étudiants et notamment les plus défavorisés".

"Il y aura des mesures qui seront destinées à faire en sorte que les parents qui n'ont pas les moyens d'accompagner leurs enfants dans leurs études soient aidés", a-t-il insisté.

 

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