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Le Roux ne veut pas revenir sur la fiscalisation des heures sup

Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, le 2 septembre 2013 à Matignon [Jacques Demarthon / AFP] Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, le 2 septembre 2013 à Matignon [Jacques Demarthon / AFP]

Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, a assuré mardi sur RFI qu'il n'était "pas question" de revenir sur la fiscalisation des heures supplémentaires, évoquée par Europe 1.

Europe 1 a affirmé mardi que le gouvernement n'était plus opposé au retour d'une partie du dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires, mis en place par Nicolas Sarkozy et annulé par la gauche après son retour au pouvoir en 2012.

"Il peut y avoir des analyses sur ce que nous avons fait, les conséquences sur les plus petits salaires, la perte de pouvoir d'achat", a fait valoir le chef de file des députés PS.

Mais "il faut avoir en tête ce que cela générait au sein des entreprises: quand une entreprise allait bien, elle n'embauchait pas, elle faisait faire des heures supplémentaires", a souligné M. Le Roux.

"Il n'est pas question aujourd'hui, au moment où nous sommes engagés dans l'inversion de la courbe du chômage, de revenir sur la fiscalisation des heures supplémentaires", a déclaré M. Le Roux.

Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, la présidente PS de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton, a aussi exprimé son opposition à tout retour sur le dispositif de fiscalisation des heures supplémentaires.

"Ce serait nous tirer une balle dans le pied. Cela créerait de nouvelles inégalités entre salariés et des effets de seuil pour les entreprises. Je préfère qu'une entreprise embauche en CDD à une période où elle connaît un surcroît d'activité plutôt que de faire des heures sup", a expliqué à l'AFP cette pharmacienne de profession.

De même, son collègue PS Dominique Lefebvre a déclaré dans un communiqué que la défiscalisation des heures supplémentaires avait "détruit plus de 100.000 emplois" et "coûté plusieurs milliards par an" aux finances publiques.

A l'inverse, le député PS Gérard Bapt a estimé, "à titre personnel, justifié" le débat engagé sur la question par Thierry Mandon, député PS de l'Essonne et l'un des porte-parole du groupe socialiste, face à la "perte de pouvoir d'achat significative" des salariés modestes.

Il serait "opportun de revenir sur la disposition de suppression de l'exonération fiscale, mais en la limitant à un montant plafond de rémunération horaire, par exemple à moins de 3 fois le montant du SMIC horaire" et en la finançant par des "économies de fonctionnement", a-t-il précisé dans un communiqué.

Quant au député PS Laurent Grandguillaume, qui avait soutenu l'idée de M. Mandon dès cet été, il a déclaré à l'AFP souhaiter "un débat sur des propositions pragmatiques, sans esprit polémique, au sein du groupe socialiste". "Même si une mesure ciblée nécessiterait un petit effort budgétaire, elle bénéficierait à des salariés", a ajouté l'élu de Côte d'Or, mettant en avant des témoignages de salariés et la position du numéro un de FO Jean-Claude Mailly pour une réouverture du dossier notamment dans les petites entreprises.

 

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