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Villeneuve-sur-Lot : 23% des électeurs de gauche ont voté UMP

Un bureau de vote à Villeneuve-sur-Lot le 23 juin 2013 [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives] Un bureau de vote à Villeneuve-sur-Lot le 23 juin 2013 [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives]

Moins d'un électeur de gauche sur quatre a suivi l'appel du PS à barrer la route au Front national en votant pour le candidat UMP lors de la législative partielle du Lot--et-Garonne en juin, selon une étude conjointe de l'Ifop et du quotidien Le Monde reçue mardi.

De ce travail, mené grâce à la consultation des listes d'émargement de 149 des 167 bureaux de vote de l'ancienne circonscription de l'ex-ministre PS du Budget Jérôme Cahuzac (soit 94% du corps électoral), il ressort que 62% des électeurs au premier tour du candidat socialiste Bernard Barral se seraient abstenus (28%) ou auraient voté blanc (34%) au second, ce qui est une "manifestation de l'usure de la stratégie du front républicain", écrit Jérôme Fourquet, de l'Ifop.

Seuls 23% auraient voté pour le candidat UMP Jean-Louis Costes tandis qu'une proportion non négligeable de 15% aurait glissé un bulletin au nom de Etienne Bousquet-Chassagne, le candidat FN.

Les proportions sont très voisines pour les électeurs des candidats du Front de gauche et de Europe Ecologie-Les Verts.

Au second tour, 14% des votants du 1er tour (4.600) se sont abstenus. Inversement, 24% des abstentionnistes du 1er tour (9.800 électeurs) sont allés aux urnes au second. Le candidat FN en a profité un peu plus (4.900 voix supplémentaires viendraient de là) que son rival UMP (+ 4.500 voix).

Les électeurs de gauche ayant été plus nombreux à voter pour le candidat UMP que pour celui du FN, il en découle que "le front républicain fonctionne encore partiellement", selon Jérôme Fourquet.

Mais, ajoute-t-il, "l'écart en volume n'est pas gigantesque (2.370 voix de gauche vers l'UMP et 1.560 vers le FN)". Le front républicain a donc "contribué à la victoire" de Jean-Louis Costes "mais de manière limitée", puisqu'au soir du second tour, celui-ci l'a emporté avec 2.535 voix d'avance.

Selon l'Ifop, "c'est bien davantage l'ancrage local du candidat UMP (maire de Fumel et conseiller général du canton) qui lui a permis de creuser l'écart et de résister à la dynamique frontiste".

Lors de la législative partielle de l'Oise en mars dernier, qui avait aussi laissé seuls au second tour un candidat UMP (finalement vainqueur par 51,4%) et un du FN (48,6%), ce dernier avait beaucoup plus profité qu'à Villeneuve-sur-Lot de nouveaux votants et les reports des voix de gauche sur Jean-François Mancel (15% seulement) avaient été sensiblement inférieurs à ceux dont a profité M. Costes.

En revanche, dans les deux cas, la proportion des électeurs de gauche qui se sont abstenus ou ont voté blanc est identique, et celle qui a voté FN au second est très proche (13% dans l'Oise, 15% en Lot-et-Garonne).

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