En direct
A suivre

Valls réorganise la filière et transforme la DCRI

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls (g) et le nouveau patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, le 17 juin 2013 à Paris [Jacques Demarthon / AFP] Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls (g) et le nouveau patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, le 17 juin 2013 à Paris [Jacques Demarthon / AFP]

Un an après l'affaire Merah, où les services de renseignement avaient été mis en cause pour "failles", le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé lundi la réorganisation de la filière, transformant notamment la DCRI en une direction générale.

Devant environ 200 policiers et gendarmes réunis au ministère, Manuel Valls a dévoilé les grandes lignes d'une réforme annoncée depuis plusieurs semaines.

Deux rapports parlementaires ont été récemment rendus publics sur le sujet, consécutifs à l'affaire Merah. Le travail de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) y est sévèrement critiqué. La DCRI, créée par Nicolas Sarkozy en 2008, était née de la fusion des ex-Renseignements généraux (RG) et de l'ex-DST (Direction de la surveillance du territoire).

Principale mesure annoncée, la transformation de la DCRI en une Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cette nouvelle direction, dont le patron actuel de la DCRI Patrick Calvar prendra la tête, sera placée directement sous l'autorité du ministre.

"Ses missions seront exclusivement fondées sur la défense de la souveraineté nationale, des intérêts fondamentaux de la Nation et de l'intégrité des institutions républicaines", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Dans les cinq prochaines années, "430 personnes supplémentaires" seront recrutées par la DGSI, a précisé Manuel Valls, à ajouter aux 3.200 fonctionnaires déjà en place au sein de la DCRI. Parmi les nouvelles recrues, 60% d'entre elles ne seront pas des policiers, mais seront constituées d'"analystes", de "traducteurs", de "linguistes" ou encore d' "ingénieurs", selon M. Valls.

L'autre versant du renseignement, plus traditionnel, la sous-direction de l'information générale (SDIG), qui regroupe policiers et gendarmes, chargée notamment des mouvements sociaux, des violences urbaines ou de la détection de salafistes, est elle aussi restructurée.

Estimant que la réforme du renseignement en 2008 avait "en partie négligé" la SDIG, le ministre de l'Intérieur a décidé de rebaptiser cette filière, désormais appelée "Renseignement territorial".

Manuel Valls a insisté sur la nécessité de "valoriser" cette filière, considérée comme la parent pauvre du renseignement, dont l'organisation doit être "renouvelée" mais qui restera au sein des commissariats. Selon une source proche du dossier, "des changements" devraient survenir rapidement à la tête de la nouvelle structure.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités