En direct
A suivre

Récession : Hollande admet une situation "grave"

Le président François Hollande au palais de l'Elysée, le 10 mai 2013 à Paris [Bertrand Langlois / AFP/Archives] Le président François Hollande au palais de l'Elysée, le 10 mai 2013 à Paris [Bertrand Langlois / AFP/Archives]

Le président François Hollande a admis que la situation économique de la France était "grave" mais que la récession dans laquelle elle est entrée était "moins profonde que celle connue en 2008-2009", a rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

"La situation économique est grave, rien ne sert de la minimiser", a déclaré le chef de l'Etat lors du Conseil des ministres. Mais, a-t-il souligné, "la panne de la croissance concerne l'Europe toute entière", a expliqué Mme Vallaud-Belkacem qui rapportait les propos du chef de l'Etat, lors de son point de presse hebdomadaire.

M. Hollande a notamment pointé "la chute de la demande européenne" pour expliquer ces mauvais indicateurs, même si la France a été "moins impactée que ses voisins", selon la porte-parole.

La France est officiellement entrée en récession après l'annonce mercredi du recul de 0,2% de son produit intérieur brut au premier trimestre, qui fait suite à une contraction d'ampleur similaire au dernier trimestre 2012.

Cette mauvaise nouvelle économique accroît la pression sur François Hollande, qui doit rencontrer dans la journée à Bruxelles la Commission européenne qui le presse d'engager des réformes en échange d'un délai de deux ans pour tenir ses engagements budgétaires.

Ces chiffres, "le président de la République a considéré qu'ils nous obligeaient et confortaient en même temps nos initiatives pour relancer la croissance en Europe", selon Mme Vallaud-Belkacem.

Un peu plus tôt, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici avait lui aussi estimé que l'entrée de la France en récession n'était "pas une surprise" et était "largement due à l'environnement de la zone euro".

"C'est maintenant qu'il faut muscler encore nos dispositifs économiques, mobiliser toute notre énergie pour créer des emplois et faire en sorte que nous ayons une économie qui soit plus souple, plus compétitive, plus réactive, plus créative, plus innovante. C'est ce que fait le gouvernement", a-t-il expliqué.

"Tout cela doit nous inciter à avoir une politique européenne qui se mobilise pour la croissance" et "pour "l'emploi", a poursuivi le ministre

"Ce n'est pas la France qui est sur la sellette, c'est notre sort collectif qui est en jeu", a-t-il aussi dit, assurant que "la France se porte un peu mieux que le reste de la zone euro".

La zone euro est en récession avec une baisse de 0,2% du PIB au 1er trimestre 2013, selon Eurostat.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités