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PS : un nouveau texte sur l'Europe sans les attaques contre Merkel

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, le 13 avril 2013 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives] Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, le 13 avril 2013 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]

Une nouvelle version du texte du PS sur l'Europe en prévision de la réunion du Bureau national, la direction du parti, mardi en fin d'après-midi, ne comprend plus de mentions litigieuses sur Angela Merkel, selon un document publié mardi sur le site du Nouvel Observateur.

Au PS, on a confirmé que cette version était quasi définitive, à l'exception de quelques précisions marginales.

Une première version de ce texte, sortie vendredi, présentée ensuite au PS comme un simple "brouillon", comprenait des passages très offensifs sur Angela Merkel, qualifiée de "chancelière de l'austérité", provoquant le week-end dernier émoi et critiques de tous bords, notamment de la part du gouvernement. Le PS avait alors précisé que les passages litigieux avaient été aussitôt retirés.

Cette mention précisément de "chancelière de l'austérité" a disparu de la nouvelle version, tout comme le nom de Mme Merkel.

Ainsi, est-il précisé que les socialistes soutiennent François Hollande "dans son bras de fer avec les conservateurs européens", alors que la première version parlait de "bras de fer avec la chancelière de l'austérité et les conservateurs européens".

De même, le passage initial sur "l'intransigeance égoïste de la chancelière Merkel", abondamment commenté, a disparu.

La nouvelle version, qui gomme aussi toute allusion directe au Premier ministre britannique, écrit: "Le projet communautaire est aujourd'hui meurtri par une alliance de circonstances entre les conservateurs britanniques, qui ne conçoivent l'Europe qu'à la carte et au rabais, et l'intransigeance libérale de la droite allemande."

En outre, les accusations initiales à l'encontre de la "chancelière conservatrice" accusée de ne pas vouloir "mutualiser une partie des dettes des Etats" ont été formulées différemment, sans désignation personnelle: "C'est la droite européenne qui retarde, voire empêche la mutualisation d'une partie des dettes des Etats membres et la création d'un +fonds de rédemption+ préventif et dissuasif face aux attaques spéculatives."

Enfin, plutôt que d'"affrontement démocratique" avec la droite européenne et de "confrontation politique" avec la droite allemande, le nouveau texte appelle de façon plus générale à une "confrontation politique entre progressistes et conservateurs partout en Europe".

"Nous voulons redonner toute sa valeur, toute sa force et tout son sens à l'amitié franco-allemande. Le sens de la relation franco-allemande, c'est d'être porteuse de projets", écrit aussi le texte.

Ce document, que doit approuver mardi soir le Bureau national, sera ensuite soumis aux militants socialistes, avant d'être présenté à la Convention du PS sur l'Europe, le 16 juin à Paris. Il se veut préparatoire à la campagne pour les élections européennes de mai 2014.

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